Contribuer à la réhabilitation de l'ancienne médina, tel était l'objectif d'un séminaire organisé récemment à Tanger. La ville du détroit a récemment abrité un séminaire sur la restauration et la réhabilitation de la médina de Tanger. Intitulé «De l'opportunité d'un observatoire de la médina», ce séminaire «s'inscrit dans le cadre d'un projet de partenariat entre l'association Al Boughaz et l'ONG italienne COSPE qui s'assigne pour objectif la contribution de la réhabilitation de la médina de Tanger sous tous ses aspects économique, social et culturel. Ce projet qui s'étale sur trois ans est soutenu par le ministère des Affaires étrangères italien et les autorités marocaines : la wilaya et la mairie de Tanger », a indiqué le président de l'association Al Boughaz, Rachid Taffersiti, en faisant remarquer que «le financement de ce projet est assuré par les deux côtés aussi bien marocain qu'italien». Ce projet comporte notamment «la réhabilitation de la maison de feu Sidi Abdellah Guenoun qui sera réhabilitée pour abriter un centre culturel. Le projet prévoit aussi la réhabilitation de Borj Dar Baroud en un espace d'animation sociale. Nous contribuons également à la réhabilitation de Borj El-Hajoui où siège l'association Confluences musicales. Cet espace est destiné à abriter un centre international de musique traditionnelle», a affirmé M. Taffersiti. Les participants à ce séminaire ont mis l'accent sur la nécessité de la contribution de la société civile à ce projet. «Nous poursuivons, dans ce cadre, une démarche participative et intégrée à tous les niveaux. Nous sommes en contact permanent avec les institutions locales pour les tenir au courant de l'état d'avancement de notre programme. Nous entretenons des relations avec d'autres associations de la médina pour avoir leur avis. Nous nous sommes constitués ainsi en un réseau d'associations pour assurer la pérennité et la durabilité de nos actions», a précisé le secrétaire général de l'association Al Boughaz, Lotfi Chraïbi. Lors de ce séminaire, M. Taffersiti a souligné l'importance de la création «d'une structure à même de constituer un espace de veille permanente pour éviter les saccages que continue de subir la médina. Cet observatoire permet aussi d'assurer une forme de connexion entre l'administration, les collectivités locales et les associations concernées».