L'Ecole supérieure de gestion organise une représentation théâtrale samedi 24 janvier au complexe culturel Moulay Rachid de Casablanca. Ce spectacle appuie la campagne nationale de sensibilisation sur la démarche de qualité. Il exploite une forme très en vogue en Europe : le théâtre d'entreprise. Pour former leur personnel, ils ont opté pour un raccourci divertissant. Au lieu de sensibiliser les employés à une démarche de qualité par des séminaires, des discours ou des ateliers de formation, ils les convient à une représentation théâtrale. ‘Ils', ce sont des entreprises où travaillent de nombreux ouvriers. Ils exploitent une forme de spectacle pour leur communication interne : le théâtre d'entreprise. Ce type de théâtre a certes des fins éducatives, mais sans leur sacrifier le côté divertissant d'une représentation. Très développé en Europe, le théâtre d'entreprise accomplit ses premiers pas au Maroc. La première entreprise qui y a eu recours? Les Brasseries du Maroc. Elle a confié la mise en scène à Zaïm Abbas pour la création d'une pièce en quatre actes qui dure 1h 45. Très peu connu dans les arts de la scène, ce metteur en scène n'est pas un inconnu dans le monde de la télé. Il est l'auteur de nombreux scénarios, particulièrement pour les sketchs. Lors de la première représentation de la pièce à Casablanca, il a eu 1200 spectateurs, majoritairement constitués d'ouvriers. Ils n'ont pas protesté, n'ont pas chanté des slogans, mais ont ri comme des fous. Aucun d'eux n'est sorti avant que le rideau ne tombe. “La pièce est fondée sur l'humour. Elle est en darija, et nous avons veillé à ce qu'elle parle très simplement aux spectateurs“, explique le Zaïm Abbas. Il ajoute que les salariés assimilent très vite le message transmis à travers une représentation humoristique. D'abord, parce qu'ils reconnaissent la réalité de leur monde de travail dans le décor de la pièce. Ensuite, parce que la dichotomie entre le bon et mauvais ouvrier obéit à des schémas très simples. Avec au dernier acte, la récompense du travailleur honnête et le repentir de l'employé paresseux ou tricheur. La pièce de Zaïm Abbas a d'autres mérites. Elle peut être jouée pour le compte de plusieurs entreprises, soucieuses d'impliquer leurs personnels dans une production de qualité. Le dernier acte a été réfléchi de façon à être adapté aux activités de différentes sociétés. Leurs employés sont ainsi confrontés, à chaque représentation, avec le produit qui leur est familier. Dix comédiens jouent dans cette pièce qui double la communication de l'entreprise par le plaisir de se rendre au théâtre pour assister à un spectacle.