17 suspects dont un agent d'autorité et un président de commune ont été déférés devant le juge d'instruction pour leur implication présumée dans une affaire de constructions non autorisées à Chellalate. L'Etat poursuit sa lutte acharnée contre les constructions non réglementaires. Dix-sept personnes ont été déférées mercredi, 11 février, devant le juge d'instruction près la Cour d'appel de Casablanca pour leur implication présumée dans une affaire de constructions non autorisées dans la commune rurale de Chellalate à Mohammédia, apprend-on de sources judiciaires. Il s'agit d'un agent d'autorité, d'un président de commune, de deux techniciens, d'un auxiliaire d'autorité, le reste sont les douze bénéficiaires des constructions non autorisées, précise-t-on de même source. Le juge d'instruction a ordonné la mise en détention de l'agent d'autorité, du président de la commune, des deux techniciens, de l'auxiliaire d'autorité et d'une autre personne et décidé la relaxe des autres personnes qui sont considérées comme étant des victimes de la construction anarchique, ajoute-t-on de même source. L'enquête se poursuit pour identifier d'autres personnes éventuellement impliquées dans cette affaire, poursuit la même source. Après la présentation des mis en cause devant le parquet près la Cour d'appel de Casablanca, il a été décidé de les déférer devant le juge d'instruction pour répondre des chefs d'inculpation de «trafic d'influence» et «corruption». La présentation à la justice de l'agent d'autorité et du président de la commune, entre autres, montre la détermination de l'Etat à lutter contre le phénomène des habitats non réglementaires. L'affaire de Mohammédia intervient peu de temps après l'éclatement de l'affaire Lahraouiyine à Casablanca. Soixante-dix personnes avaient été déférées devant le juge d'instruction. Plus de la moitié des prévenus appartenait aux autorités locales, notamment des agents d'autorité (quatre caïds et un khalifa), des auxiliaires d'autorité (dix chioukh et trois mokaddems), cinq éléments des Forces auxiliaires, neuf gendarmes et six agents techniques de la préfecture.