Marrakech accueille, du 21 au 27 octobre, le 19ème congrès de la Fédération internationale des acteurs qui verra la participation de 250 représentants. ALM : C'est la première fois que le Maroc accueille le congrès de la Fédération internationale des acteurs, que représente cela pour vous ? Hassan Nafali : C'est la première fois que le congrès de la Fédération internationale des acteurs (FIA) est organisé dans un pays arabe et africain. Ainsi, c'est un honneur pour notre pays d'accueillir cette manifestation de grande envergure consacrée à l'art et aux artistes. Cet événement aura un impact positif sur la situation des artistes marocains, d'autant plus que l'on espère avoir des engagements de la part du gouvernement vu que plusieurs des membres de ce dernier y seront aussi présents. Les syndicalistes marocains auront également l'occasion de se confronter à diverses expériences syndicales internationales et d'acquérir de nouvelles aptitudes liées notamment aux techniques de négociation ou à l'élaboration des revendications... Ce congrès pourra surtout contribuer à vendre la destination et permettre au Maroc de bénéficier d'opportunités d'investissements dans le domaine culturel. Comment s'articule le programme de cette manifestation ? Et quels sont les sujets qui y seront abordés ? Durant sept jours, les 250 membres de la fédération, en provenance des quatre coins du monde, se retrouveront au Palais des congrès de la ville ocre. À l'ordre du jour, figureront, entre autres, la réunion du bureau exécutif et des groupes linguistiques, celle des groupes régionaux et la discussion des motions. Ce sont, au total, 26 motions qui ont été déposées par 75 pays de la FIA pour ce congrès de Marrakech. Il y a des sujets communs à toutes les délégations, notamment le sujet concernant la diversité culturelle. Sera également débattus le problème relatif à la mobilité des artistes et des œuvres particulièrement du sud vers le nord, problème récurrent lié à la difficulté pour les artistes marocains d'obtenir des visas. On abordera aussi des points concernant la santé et la sécurité des artistes, la propriété intellectuelle, le statut de l'artiste, contrats de travail entre autres. Comment évaluez-vous les avancées enregistrées par le Maroc concernant la situation des artistes, par rapport à d'autres pays et depuis la dernière édition du congrès qui a eu lieu en 2005 à Budapest ? Nous ne sommes pas encore au même niveau que des pays dont les artistes jouissent de tous les avantages nécessaires à une vie digne. Mais la situation des artistes au Maroc s'est améliorée depuis les derniers congrès de la FIA. J'ai assisté aux deux précédents congrès et chaque fois j'ai remarqué une évolution par rapport à plusieurs pays notamment des pays de l'Europe de l'Est ou de l'Afrique. Et cela grâce, bien sûr à la participation de tous les membres et militants du Syndicat national des professionnels du théâtre. Mais, nous avons encore un long chemin à parcourir. Nous avons un statut d'artiste. Mais il faut des textes d'application. Nous avons la carte d'artiste, mais il faut les avantages qui vont avec.