Le Suisse Roger Federer a remporté lundi 8 septembre à New York son cinquième titre consécutif à l'U.S. Open. Il s'est imposé face au britannique Andy Murray en trois sets. Roger Federer a sauvé sa saison en remportant lundi soir à New York son cinquième titre consécutif à l'U.S. Open. Le Suisse a conservé sa couronne en dominant le jeune Britannique Andy Murray (6) en trois sets secs 6-2, 7-5, 6-2, enlevant son 13e tournoi du Grand Chelem en 17 finales disputées. Le champion suisse, qui a retrouvé son meilleur tennis sur les courts de Flushing Meadows, reste toutefois numéro 2 au classement mondial, derrière l'Espagnol Rafael Nadal, vainqueur cette année à Roland-Garros et Wimbledon et champion olympique à Pékin. Roger Federer est le premier tennisman depuis l'Américain Bill Tilden dans les années 1920 à réussir la passe de cinq succès consécutifs à l'U.S. Open. Il n'est plus qu'à une victoire en Grand Chelem pour égaler le record de 14 succès détenu par l'Américain Pete Sampras. Ce succès est une délivrance pour Roger Federer, qui avait bataillé sans briller tout au long de la saison, débutée par une mononucléose à l'Open d'Australie. Battu exceptionnellement au stade des demi-finales à Melbourne, il a ensuite subi la loi de Raphael Nadal en finale des Internationaux de France et de Grande-Bretagne, disparaissant ensuite en quart de final des Jeux olympiques de Pékin, où il néanmoins raflé l'or en double. De fait, le Suisse désormais No2 après avoir passé quatre ans et demi au sommet risquait de conclure l'année sans avoir emporté un seul des grands tournois, ce qui aurait été une première depuis 2002. A New York, on semblait logiquement s'acheminer vers un nouveau duel Federer-Nadal, mais Murray a déjoué les pronostics contre l'Espagnol en demi-finale, décrochant une première finale en Grand Chelem. Mais l'Ecossais de 21 ans, qui n'en restera certainement pas là, n'a pas pesé lourd face au maître des lieux. «J'ai eu à nouveau l'impression d'être invincible», a confié le Suisse, après s'être écroulé sur court du stade Arthur Ashe, ivre de bonheur et rassuré sur sa forme. Il s'est du reste déclaré «un peu agacé par ces fous qui commençaient à m'écrire ou à m'appeler pour me proposer une aide mentale ou physique». «Après le French Open, on voyait beaucoup de commentaires négatifs qui disaient «Federer c'est fini», «Federer ne gagnera plus un autre tournoi du Grand Chelem». Et puis Federer a prouvé le contraire», a encore souligné l'ex-numéro un mondial. Murray, qui rêvait de devenir le premier Britannique vainqueur en Grand Chelem depuis Fred Perry en 1936, n'a rien pu faire face à celui qu'il considère comme «le meilleur joueur de tous les temps». Un compliment que le jeune Ecossais a fait au Suisse en le rejoignant au filet en fin de match. «Il m'a dit que j'avais réussi un grand tournoi. Je lui ai dit que j'étais d'accord avec ceux qui pensent qu'il a eu une saison désastreuse», a-t-il raconté ironiquement, rappelant les deux autres finales en tournois majeurs et la médaille d'or à Pékin de son vainqueur.