La Haute commission mixte maroco-égyptienne tient aujourd'hui sa cinquième session sous la présidence de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et du président Hosni Moubarak. Outre le développement des relations bilatérales, le sommet des deux chefs d'Etat se penchera sur la situation au Proche-Orient et en Irak. Sa Majesté le Roi Mohammed VI effectue aujourd'hui une visite officielle en Egypte, au cours de laquelle le Souverain présidera avec le chef de l'Etat égyptien, Mohamed Hosni Moubarak, la signature des accords de coopération, dans le cadre de la 5ème session de la Haute commission mixte maroco-égyptienne. À cette occasion, les deux chefs d'Etat présideront la signature des accords de coopération bilatérale conclus lors des réunions de la cinquième session de la Haute commission mixte entre les deux pays. Cette session, qui a été retardée trois ans, sera l'occasion pour les deux pays de relancer le rythme de coopération économique qui a connu durant les six dernières années une croissance significative après la création de la Haute commission mixte présidée par les deux chefs d'Etat. La réunion entre SM le Roi et le président Moubarak permettra aussi de donner une nouvelle impulsion à la concertation politique entre les deux capitales. Arrivé samedi au Caire, afin de présider avec son homologue égyptien, Ahmed Maher, les réunions préparatoires de cette cinquième session, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mohamed Benaïssa, a affirmé dans une déclaration que la Haute commission mixte sera l'occasion d'examiner les derniers développements au Proche-Orient et la situation en Irak ainsi que les moyens de développer la coopération bilatérale. S'agissant de la situation au Proche-Orient, le chef de la diplomatie marocaine a affirmé que "les deux parties tenteront, à cet égard, de parvenir à une position commune de soutien au peuple palestinien à recouvrer ses droits légitimes, pour mettre un terme à l'occupation des territoires arabes et contrer les mesures unilatérales du gouvernement israélien, notamment la construction du mur de séparation". Pour ce qui est de la situation en Irak, Benaïssa a annoncé que cette question sera aussi à l'ordre du jour de cette réunion mettant en exergue l'espoir nourri au sujet de la stabilité et de la sécurité dans ce pays, permettant au peuple irakien de décider souverainement de son sort et de réaliser ses ambitions légitimes à la liberté et à la démocratie. En ce qui concerne le volet des relations bilatérales, le ministre marocain s'est félicité du niveau des relations solides "séculaires, basées sur le respect mutuel, la concertation permanente et la coordination des positions concernant les différentes questions arabes, islamiques et internationales d'intérêt commun" existant entre les deux pays. Ainsi, les réunions des quatre sessions précédentes ont permis la signature de plusieurs accords importants notamment la création d'une zone de libre-échange, la promotion et la protection des investissements, ainsi que la mise en place d'un Conseil d'affaires maroco-égyptien. Ces accords ont permis une croissance sensible du volume des échanges commerciaux entre les deux pays qui est passé de 304,39 millions de DH en 1999 à environ 800 millions de DH au cours des sept premiers mois de l'année 2003. Afin de favoriser cet élan de développement, la cinquième session a élaboré un ensemble de conventions, de protocoles d'accords, de programmes d'application et de mémorandums d'entente qui seront signés à cette occasion et qui portent sur plusieurs secteurs notamment l'industrie, la justice, l'environnement, l'habitat, l'urbanisme, le tourisme, les finances, la culture, les médias et d'autres domaines. Le Maroc et l'Égypte sont les deux pays arabes qui se distinguent par leur attachement aux principes de coexistence, d'ouverture et de modération et qui font prévaloir la voie pacifique dans le règlement des conflits, et sont donc sollicités pour jouer un rôle prépondérant dans les efforts internationaux œuvrant pour l'instauration d'une paix juste, durable et équitable au Proche-Orient. Le rapprochement entre les deux pays et le développement des canaux de concertation politique entre les deux capitales aura certainement des retombées positives sur la situation au Proche-Orient.