Lance Armstrong s'est taillé une place légendaire dans les annales du cyclisme et dans l'histoire du sport en général. Ce n'est pas uniquement en raison de sa cinquième victoire consécutive du plus prestigieux rendez-vous de la petite reine dans le monde. Lance Armstrong s'est taillé une place légendaire dans les annales du cyclisme et dans l'histoire du sport en général. Ce n'est pas uniquement en raison de sa cinquième victoire consécutive du plus prestigieux rendez-vous de la petite reine dans le monde. L'enfant du Texas a rejoint au palmarès les quatre champions qui détiennent le record des victoires dans l'histoire du Tour, les Français Jacques Anquetil et Bernard Hinault, le Belge Eddy Merckx et l'Espagnol Miguel Indurain. Seul ce dernier avait gagné cinq fois consécutivement le Tour de France. Mais la cinquième victoire d'Armstrong a coïncidé avec le centième anniversaire du Tour de France. Une édition au succès immense. Sa victoire, Armstrong ne l'a assurée que dans l'avant-dernière étape sous la pluie battante. Celui que l'on a baptisé le cow-boy d'Austin, à la trajectoire inverse à celle du thermomètre, a manœuvré intelligemment le long du 100ème Tour de France. Il est devenu l'un des sportifs américains les plus connus, malgré la notoriété limitée du cyclisme aux Etats-Unis. Débordant d'humilité et de fair-play, le cycliste américain s'est avéré un être à part. Sa première consécration dans le même Tour a eu lieu en 1999. Juste après avoir découvert qu'il était atteint d'un cancer. Un choc que d'autres n'auraient pas surmonté. Combattre une maladie aussi condamnant que le cancer tout en préservant un esprit sain et se concentrant sur de grands objectifs est un rempart presque insurmontable. Pas pour Armstrong. C'est certainement pour cette raison que la presse internationale s'est accordée sur le fait que ce champion est doté d'une grande qualité : une sacrée solidité mentale. Beaucoup de leçons à tirer de l'exemple Armstrong, notamment, ce côté de combat d'une maladie incurable. Pathétique est une expression que le texan n'a jamais donnée. A 31 ans, Armstrong est invaincu depuis 1999. N'est-ce pas un record digne de tous les éloges ? D'un autre côté, l'effet Armstrong s'étale jusqu'au volet politique. Le Tour de France peut contribuer à l'amélioration des relations franco-américaines. La réflexion émane de Jean-Marie Leblanc, le directeur du Tour de France qui l'a clairement déclaré lundi sur RTL. Lors de l'édition 2003, beaucoup d'Américains sont venus spécialement pour suivre l'événement. Des gens en provenance d'outre-Atlantique qui disent merci à la France, il n'y en a pas tant que ça en ce moment, comme en est très persuadé Jean-Marie Leblanc. D'autant plus que depuis le début de la course, deux agents de police étaient spécialement attachés cette année à la protection de l'équipe américaine. Dans un passé pas très lointain, le Tour du Maroc empruntait un parcours similaire à celui de la France au niveau des pays arabes et africains. Tout à coup, personne n'entend plus parler, ou presque, de la bicyclette marocaine. Le réveil un peu tardif de la Fédération de tutelle tente péniblement de remédier à ce grand vide laissé par le fameux Tour du Maroc en participant à des manifestations régionales (Algérie, Tunisie, Burkina Faso, Sénégal) où nos coureurs ont confirmé la réputation du cyclisme marocain, absent depuis des années. En tout cas, Armstrong dont le nom rappelle celui du célèbre astronaute du même pays, vient de signer un exploit extra-terrestre. Il a promis de revenir pour une sixième victoire en 2004.