Les provinces du Sud redoublent d'efforts pour améliorer les infrastructures hydrauliques. Des efforts qui visent, en premier lieu, à prévenir les inondations. Depuis la récupération des provinces du Sahara, cette région du Maroc s'est vue affecter des investissements conséquents dans le domaine hydraulique. Objectif : promouvoir les recherches et la mobilisation des ressources en eau souterraine pour contribuer à l'amélioration des conditions de vie des citoyens. À partir de 1976, trois objectifs ont été fixés. Ils portaient sur la protection de la ville de Laâyoune contre les inondations, l'alimentation en eau des principales villes du Sud, ainsi que l'amélioration des conditions d'approvisionnement en eau potable des populations rurales. Aujourd'hui, le taux d'accès à l'eau potable est estimé à 62 % de la population. Pour accompagner ces efforts de développement, cette région s'est dotée de l'un des plus grands barrages du Royaume avec une capacité de stockage qui dépasse 110 millions m3. Il a coûté plus de 60 millions de dirhams et est destiné à contenir les crues de l'oued Sakia El Hamra. Ce barrage est devenu l'un des endroits les plus fréquentés par la population de Laâyoune. Il joue un rôle important dans l'animation touristique de cette région. Un autre projet important arrive pour poursuivre ce processus de développement. Il consiste en la création de trois lacs collinaires d'une capacité totale de 185.000 m3. Et ce, pour doter cette région de l'infrastructure nécessaire en cas de besoin. D'autres infrastructures ont été mises en place à travers la création de plus de 1030 forages de reconnaissance, d'un coût de 111 millions DH, de 99 forages d'exploitation d'un coût de 159 millions DH, 541 puits d'un coût de 63,5 millions DH, de 236 ouvrages de stockage et de 16 équipements de pompage. Des études importantes ont été également conduites lors de ces dernières années. Elles ont porté sur la dotation des eaux souterraines du bassin Laâyoune-Dakhla par la méthode des isotopes, la modélisation de la nappe de Foum El Oued dans la province de Laâyoune, ainsi qu'une étude d'hydrogéologie du complexe aquifère du bassin du Sahara. D'autres études sont en cours de finalisation. Elles portent sur la prospection sismique, la prospection électrique, en plus de la prospection par résonance magnétique nucléaire et la prospection diagraphique. Malgré ces efforts, la rareté des précipitations influe sur le rechargement des nappes d'eau souterraine inventoriées au niveau du bassin du Sud. Le recours au dessalement de l'eau de mer ou à la déminéralisation des eaux saumâtres s'est imposé pour atténuer la pression sur les ressources souterraines. Laâyoune, entre autres villes, a été dotée d'une unité de dessalement d'eau de mer avec des capacités de production de 13 000m3 par jour.