Le premier colloque sur la trisomie 21 s'est déroulé, les 18 et 19 mai, à Meknès et a concentré ses travaux sur les recherches scientifiques et médicales dans le domaine et la prise en charge des enfants trisomiques 21. Organisé à l'initiative de l'Université Moulay Ismail de Meknès, l'Association marocaine des enfants trisomiques 21 (section de Meknès), et l'Association française pour la recherche sur la trisomie 21 (Paris), ce premier colloque international sur la trisomie 21 a eu pour thème : « Prise en charge de la personne porteuse d'une trisomie 21 et perspectives thérapeutiques ». Cette manifestation a constitué une occasion propice pour examiner «l'état d'avancement de la recherche scientifique et médicale dans le domaine de la prise en charge des enfants trisomiques 21». Dans son allocution d'ouverture, Mohamed Zaher Ben Abdellah, président de l'Université Moulay Ismail, a indiqué que cette rencontre «qui coïncide avec le deuxième anniversaire de l'initiative nationale pour le développement humain (INDH), lancée par SM le Roi Mohammed VI le 18 mai 2005, visant le développement humain et place l'homme au cœur des priorités nationales, conforte l'implication de l'université dans ce grand chantier». Il a annoncé que l'université Moulay Ismail, «est en train de lancer de nouvelles filières de formations dans le domaine du travail social, dans le but d'accompagner cette initiative par la formation des cadres dans différentes spécialités et diverses compétences dans ce domaine». Pour sa part, le Pr Abdelhak Serghini, président de l'Association marocaine des enfants trisomiques 21 Meknès (AMET 21), a expliqué que «ce colloque international qui s'inscrit dans le cadre de l'INDH, entre dans une logique de continuité naturelle des deux premières journées nationales organisées en 2005 et 2006 , marquant la consécration des efforts fournis par l'association et ses partenaires pour concourir à une meilleure prise en charge des personnes atteintes d'une trisomie 21». De son côté, Anne Mari Grey, ambassadrice du Royaume-Uni au Maroc et présidente du Cercle diplomatique de Rabat, a estimé que cette rencontre «est de nature à faire sortir de l'ombre et de l'anonymat les enfants trisomiques 21, en leur donnant les possibilités d'épanouissement pour développer leur potentialités». Dans une déclaration à ALM, Le lieutenant-colonel Mohamed Outifa, professeur à la Faculté de médecine de Rabat, a confié que «la trisomie 21 est la plus fréquente des anomalies chromosomiques viables chez l'homme et constitue la première cause du retard mental chez l'enfant». «Au Maroc, a-t-il poursuivi, une naissance sur 600 peut être atteinte de cette maladie, notamment chez les femmes dont l'âge dépasse les 35 ans». Selon lui, trois mécanismes différents peuvent entraîner le développement d'une trisomie 21 : La non disjonction des deux chromosomes 21 au cours de la méiose comptée (95%), la translocation robertsonienne qui fixe un chromosome 21 sur un autre chromosome acrocentrique, et la mosaïque de cellules trisomiques et de cellules normales. Ce colloque a permis aux participants (chercheurs et professionnels marocains et européens de la santé, de l'éducation et de l'enseignement), de présenter les résultats de leurs travaux dans différents domaines relatifs à la pathologie, l'éducation et l'insertion sociale et professionnelle des personnes atteintes d'une trisomie 21. Ils ont également abordé les voies et moyens susceptibles de préserver l'intérêt des personnes atteintes par cette maladie et d'aider leurs parents et éducateurs.