Alors qu'ils s'apprêtaient jeudi à commémorer, à Laâyoune, le 20ème anniversaire du soi-disant «déclenchement de la lutte armée», une vingtaine de séparatistes ont été pris de court par une contre-manifestation géante organisée par les unionistes. Le Polisario a, encore une fois, raté «le coup». L'«Intifada», qu'il voulait susciter dans les provinces du Sud, n'a finalement pas eu lieu. Jeudi 16 mai, vers 23 heures, une vingtaine de séparatistes sortis «manifester» à Laâyoune, se sont vu obliger de quitter les lieux, cinq minutes après avoir débarqué, banderoles de la chimérique RASD à la main, sur l'esplanade du quartier «Maâtallah». «Des centaines d'unionistes étaient sorties à leur tour contrer des séparatistes visiblement en infériorité numérique», témoigne un unioniste, dans une déclaration à «ALM». Cette «manifestation», téléguidée à partir de Tindouf, devait marquer le lancement des «festivités» du 20 mai commémorant le soi-disant anniversaire du «déclenchement de la lutte armée» . Mardi 15 mai, Mohamed Abdelaziz avait réuni à Rabouni plusieurs de ses affidés pour monter un «plan» destiné à susciter des «soulèvements» dans les provinces sahariennes. Lors de cette réunion, il a été procédé à la création de plusieurs commissions qui devaient veiller à l'exécution de ce «plan». Ironie d'hisoire, le chef des séparatistes avait nommé à la tête de la commission chargée du financement des «soulèvements» celui-là même que la communauté internationale désigne comme l'un des principaux responsables du détournement de l'aide humanitaire, en l'occurrence Mohamed Boulssane. Ce dernier, chargé d'acheminer de l'argent aux séparatistes de l'intérieur, par le biais de Mohamed Tamek, Mohamed Dadech, Ibrahim Noumri, Aminatou Haïdar et Gimmy Al Ghalia, se paye déjà un séjour doré à Las Palmas, dans les îles Canaries. Selon des sources bien informées, M. Boulssane aura cette fois engrangé de gros fonds pour financer le récent «soulèvement» qui n'a pas eu lieu ( !). Pris de panique face au déferlement des unionistes sur l'esplanade du quartier «Maâtallah», les séparatistes qui ne seraient que des «jeunes délinquants» paumés n'ont eu d'autre choix que d'abandonner les lieux, au gré des unionistes qui ont arboré le drapeau national en lieu et place des banderoles proclamant des slogans délirants genre «Pas d'alternative au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination». Contrairement au «vœu» du Polisario, qui pariait sur une intervention «musclée» des forces de l'ordre pour disperser les manifestants, aucun affrontement ni dégâts ne sont à déplorer. «Il y a lieu de saluer le sang-froid des services de sécurité, ainsi que la sagesse des unionistes, qui ont évité de servir la soupe à la direction du Polisario, en s'abstenant de tout acte qui pourrait être exploité par les séparatistes pour faire leur propagande contre le Maroc», se félicite Mohamed Talib, un membre du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes. Le Polisario avait créé une autre commission chargée d'enregistrer «les cas de violation des droits de l'Homme» par les forces de sécurité, mobilisant, là encore, de gros moyens logistiques (appareils photos, enregistrements vidéo, etc). Peine perdue ! Outre les finances, les «droits de l'homme», une troisième commission avait été mise sur pied dans l'intention de créer la «zizanie» au sein des universités marocaines. Une autre tentative avortée par la vigilance des forces de sécurité, qui ont réussi à rétablir l'ordre au sein des campus d'Agadir, Marrakech et Rabat, entre autres. Jeudi dernier, cinq étudiants, originaires des provinces du Sud, ont été déférés devant le tribunal de première instance d'Agadir en relation avec les affrontements qui ont éclaté ces derniers jours dans l'université Ibn Zohr d'Agadir.