Après vingt-quatre ans, la "Squadra Azzura" renoue avec la victoire suprême en terrassant la sélection "black blanc beur" sauvant l'image d'un Calcio entaché par le scandale des matches truqués. «Campioni Del Mondo», (champion du monde) titre en Une le journal italien "La Repubblica" au lendemain de l'exploit réalisé par la "Squadra Azzura", une sélection forte forgée dans la difficulté. Ainsi, l'Italie renoue avec la victoire suprême, vingt-quatre ans après son précédent triomphe. Les hommes de Marcello Lippi réussissent à sauver l'image d'un Calcio entaché par le scandale des matches truqués. Au terme d'une rencontre rythmée, les Italiens ont brisé le rêve des "Bleus" en s'imposant aux tirs au but (1-1 a.p., 5-3 aux t.a.b). Les Italiens n'ont pas uniquement brisé le rêve français, mais ils ont aussi brisé la malédiction des tirs au but. En effet, la "Squadra Azzura", ou que se soit en Coupe du monde ou en Championnat d'Europe, s'est toujours inclinée lors des séances de tirs au but. Cette finale a été marquée par un jeu intrépide. Le ballon dansait dans tous les sens. Et contrairement aux pronostics, il n' y a pas eu de match fermé, mais une rencontre digne d'une finale de la Coupe du monde. Dès la 7e minute, les Bleus ouvrent la marque suite à un penalty discutable sanctionnant une "faute" de Materazzi sur Florent Malouda. Zidane le transforme et inscrit son troisième but dans une finale de Coupe du monde et rejoignait dans l'Histoire les Brésiliens Pelé et Vava et l'Anglais Geoff Hurst. Mais ce n'était que partie remise puisque les "Azzuris" ne tarderont pas à réagir. Sur un corner de Pirlo, le géant Materazzi prend sa revanche en dominant Vieira dans les airs (19e). Le gardien Fabien Barthez n'y voit que du feu. Les Italiens continueront dans leur lancée. Légèrement dominants au milieu de terrain, les joueurs de la Squadra deviendront de plus en plus menaçants. A la 34ème minute du jeu et sur un nouveau corner, Luca Toni fait trembler les français lorsqu'il survole tout le monde mais sa tête trouve le haut de la barre de Barthez. Une minute après, c'est Thuram qui sauve les filets du gardien français et ce in-extremis devant Toni dans la surface. Si la première période a été italienne, la seconde, elle, a été marquée par le réveil des "Bleus". Dès le retour des vestiaires, les amis de Zidane paraissaient plus confiants et plus déterminés. La sélection "black blanc beur" multiplie les offensives, mais à chaque fois elle se heurte à une défense italienne aussi solide qu'efficace. Et c'est avec grande délicatesse, que les défenseurs italiens, tel que Marco Materazzi, éloignaient le danger de leur surface d'opération. Raymond Domenech mise ensuite sur l'émotion et fait entrer Trezeguet à la place de Ribéry, puis Wiltord à la place de Henry. Cependant, les jokers fétiches de la finale de l'Euro 2000 ne changeront rien à la donne. Puis, l'expulsion de Zinedine Zidane, suite à un coup de tête donné sur la poitrine de Materrazi à la 109è minute, marquera le début de la descente aux enfers pour la sélection "black blanc beur". Les Italiens ont fini par s'imposer au terme de la séance des tirs au but dans laquelle seul David Trezeguet a manqué sa tentative. Avec cette victoire, les "Azzuris" réconcilient l'Italie avec son équipe nationale, malgré le scandale du Calcio.