En battant les Portugais, les Bleus ont rejoint les Italiens en finale de la Coupe du monde. Une belle affiche avec deux styles de jeu différents. France contre Italie, même les scénaristes les plus fous n'auraient pas imaginer une telle affiche pour la finale de la Coupe du monde 2006. Au début de la compétition, les deux équipes ne paraissaient pas sur la liste des favoris : une équipe de France jugée trop vieille et une "Squadra" éclaboussée par le scandale du Calcio. Mais voilà que l'improbable se produit ! Après que les Italiens ont mis fin au rêve allemand, c'est le tour de la sélection "Black-Blanc-Beur" de balayer une équipe portugaise pas très en forme. À Munich, les Français ont dominé le terrain en étouffant l'attaque portugaise. Verrouillant tous les points d'accès, les joueurs français ont fini par s'imposer sur un score de (1-0). Une victoire, certes courte, mais qui vaut de l'or. Pari gagné donc pour le sélectionneur Raymond Domenech, inlassablement «martelé» depuis la mi-octobre par l'ensemble de la presse de l'Hexagone. Une fois n'est pas coutume, l'artisan de cette victoire n'était autre que Zinedine Zidane. C'est sur une passe du magicien que Thierry Henry a pu pénétrer au carré dix-huit et décrocher un penalty après un faute "stupide" commis par Ricardo Carvalho. Zidane s'est chargé de la transformation en ne laissant aucune chance au gardien portugais (33e). Ainsi, le rêve portugais se transforma en cauchemar. Un cauchemar qui a duré tout au long de une rencontre très fermée. Dès l'entame de la rencontre, les Bleus ont été les premiers à faire l'assaut. À la première minute, une frappe de Florent Malouda, trop croisée, passe à côté du but de Ricardo. Les Portugais ont ensuite répliqué par une frappe de Deco, difficilement repoussée par Fabien Barthez (4e), avant un tir lointain de Maniche, qui passe juste au-dessus du but français (9e). Mais le but français a eu un effet «déstabilisateur» sur les amis de Luis Figo. Asphyxiés par une défense française dure comme fer, les Portugais n'ont pas pu constituer une véritable menace pour le gardien de but Barthez. Et l'homme du match, Lilian Thuram, a prouvé une fois encore qu'il était le point fort du mur défensif français. Il a aussi prouvé que son expérience et sa solidité dans les duels faisaient largement la différence, même face aux meilleurs attaquant de la planète.Après cette victoire, les Bleus affronteront, dimanche à Berlin, une équipe italienne très solidaire. La "Squadra Azzura" n'a pas manqué à sa réputation. Le scandale du Calcio et des matchs truqués qui secoue l'Italie de Berlusconi n'a fait que renforcer les rangs de la sélection de Marcelo Lippi. En éliminant la mannschaft en demi-finale, les "Azzuris" ont fait valoir leurs expériences et leur savoir-faire. En effet, il a suffi de quelques minutes avant la fin du match pour que les Italiens provoquent le naufrage du navire allemand en lançant «deux torpilles». À Berlin, la finale France-Italie s'annonce palpitante. Ça sera le choc entre deux styles de jeu différents. Pour les deux formations, l'enjeu sera de taille. Pour les "Azzuris", il sera question de sauver l'image du Calcio. Et pour les Bleus, il sera plutôt question de redonner espoir à un pays qui traverse une crise politique et sociale sérieuse.