L'éventuelle incursion de l'armée israélienne dans la Bande de Gaza en représailles à l'enlèvement d'un de ses soldats devient de plus en plus probable. Démonstration de force israélienne à quelques mètres de la Bande de Gaza. L'occupant israélien qui réclame la libération d'un de ses soldats, enlevé par des factions armées palestiniennes, a déployé ce matin des dizaines de chars et des régiments d'infanterie. La tension est à son comble. Un ministre israélien a même affirmé qu'Israël était en mesure d'enlever la moitié du gouvernement palestinien. Tel-Aviv tient le Hamas et le président palestinien pour responsables de l'enlèvement de Gilad Shalit. Ce caporal israélien a été kidnappé dimanche par un commando palestinien qui a lancé une attaque meurtrière contre un poste militaire israélien. Gilad qui possède aussi la nationalité française âgé de 19 ans, serait blessé au ventre, selon la radio militaire. Moins d'un an après avoir évacué la bande de Gaza, l'armée de l'Etat hébreu pourrait donc à nouveau envahir ce territoire pour une durée indéterminée. Plusieurs milliers de soldats et des dizaines de blindés ont été déployés à la frontière de la bande de Gaza en vue d'une éventuelle opération d'envergure. «Les terroristes doivent comprendre que leur action ne restera pas impunie», a affirmé le ministre de la Défense Amir Peretz aux journalistes, lors d'une visite d'inspection dans le secteur. Il a toutefois souligné que «la colère des Israéliens ne devait pas dicter les décisions militaires.» Et d'ajouter : «ces décisions doivent être prises de façon réfléchie.» Les renforts comprennent deux régiments d'infanterie et deux bataillons de blindés, soit environ 5.000 hommes, a indiqué la radio militaire précisant cependant que l'ordre de pénétrer dans la bande de Gaza n'avait pas été donné jusqu'à présent par crainte pour la vie du soldat. Le Hamas, lui, s'est dit prêt à faire face à une agression israélienne et a mis en garde le gouvernement d'Ehud Olmert contre tout acte insensé. Les bulldozers palestiniens ont commencé mardi à entasser des sacs de sable sur les routes du nord de la Bande de Gaza afin de contrer une éventuelle invasion israélienne. Trois groupes palestiniens dont les Brigades Ezzedine al Kassam ont réclamé la libération de femmes et de mineurs emprisonnés en Israël en échange d'information sur Gilad Shalit. Ce que l'Etat hébreu refuse. Cible régulière de roquettes palestiniennes, la ville israélienne de Sderot a une nouvelle fois essuyé un tir la nuit dernière. Un Israélien aurait été blessé. Lundi, le Premier ministre israélien Ehud Olmert avait prévenu que «le moment où nous lancerons une opération de grande envergure se rapproche, nous n'attendrons pas indéfiniment, car nous n'avons pas l'intention d'être le jouet d'un chantage de la part du Hamas», qui dirige le gouvernement palestinien. Pour sa part, le président palestinien Mahmoud Abbas a ordonné aux forces de sécurité palestiniennes de procéder à une vaste battue pour retrouver le soldat. Malgré un appel au calme lancé par la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, le ministre israélien Binyamin Ben Eliezer a affirmé qu'Israël était en mesure d'enlever «la moitié du gouvernement palestinien». Membre du cabinet de sécurité, cet ancien ministre de la Défense a indiqué que le soldat était "vivant". Après la misère, le massacre ! Un soldat israélien a été enlevé par des Palestiniens. C'est la première fois depuis 1994 qu'un soldat de l'armée israélienne soit enlevé. Trois groupes palestiniens dont les Brigades Ezzedine al Kassam ont réclamé la libération de femmes et de mineurs emprisonnés en Israël en échange d'information sur Gilad Shalit. C'est ce qu'attendait l'Etat hébreu pour justifier une incursion dans la Bande de Gaza. Tel-Aviv compte employer les grands moyens pour récupérer son soldat. Combien de civils palestiniens doivent mourir pour que ce soldat puisse être libéré ? Qui sera responsable de ce massacre ? Israël dira que c'est la faute de l'Autorité palestinienne qui elle accusera à son tour Israël. Bref, on connaît la chanson. Mais les seuls perdants dans l'affaire, ce sont bien entendu ces milliers de palestiniens qui souffrent déjà d'une crise humanitaire causée par l'entêtement des dirigeants de Hamas. Après la misère, place au massacre. Entre un Etat hébreu assoiffé de sang et des intégristes têtus, les Palestiniens s'attendent maintenant au pire. Si c'est ça l'Etat palestinien dont rêve le Hamas, alors non merci !