Le Hamas est plus que jamais dans le collimateur d'Israël qui s'attaque à tous les symboles du pouvoir islamiste, y compris les bureaux du Premier ministre Ismaïl Haniyeh, cible d'un raid aérien. L'occupant israélien fait monter encore davantage la pression contre le Hamas. Le mouvement radical était plus que jamais dimanche dans le collimateur d'Israël qui s'attaque à tous les symboles du pouvoir islamiste, y compris les bureaux du Premier ministre Ismaïl Haniyeh, cible d'un raid aérien israélien. Une attaque qui marque une nouvelle étape dans les pressions militaires exercées par l'Etat hébreu pour contraindre le principal mouvement islamique à agir pour la libération d'un soldat israélien enlevé, il y a une semaine, à la lisière de la bande de Gaza. Un hélicoptère israélien a tiré un missile sur les bureaux inoccupés du Premier ministre palestinien Ismaïl Haniyeh à Gaza, faisant ainsi comprendre que le dirigeant du Hamas pouvait être pris pour cible tant qu'un caporal israélien enlevé n'était pas libéré. «Nous frapperons toute personne portant préjudice aux citoyens d'Israël. Nul ne restera impuni», a déclaré en Conseil des ministres le chef du gouvernement israélien, Ehud Olmert, sans mentionner nommément Haniyeh. Le Premier ministre palestinien, lui, ne se trouvait pas dans ses bureaux au moment du raid. Il s'est rapidement rendu sur place pour constater les dégâts - meubles et vitres brisés, un portrait du défunt président Yasser Arafat décroché d'un mur. «C'est là la politique de la jungle et de l'arrogance», a dit Haniyeh ajoutant que : «rien ne modifiera notre façon de voir et rien n'entamera notre détermination.» Un haut responsable à la présidence palestinienne avait déclaré samedi que la «vie de Ismaïl Haniyeh serait en danger si le soldat israélien n'était pas libéré». Dans la nuit de mercredi à jeudi, l'armée israélienne a également arrêté 64 ministres, députés, maires et autres responsables du Hamas en Cisjordanie. Un membre du Hamas a été tué dans une autre attaque visant un bureau utilisé par des forces fidèles au Mouvement de la résistance islamique. Une troisième attaque israélienne a frappé une école administrée par le Hamas, mais sans faire de victimes. Israël, qui s'est retirée de la bande de Gaza l'an dernier, a déployé troupes et chars mercredi dans la bande de Gaza après l'enlèvement du caporal Gilad Shalit dimanche dernier par des Palestiniens armés dont certains étaient membres du Hamas. Plusieurs dirigeants israéliens ont également menacé ouvertement de s'attaquer à Khaled Mechaâl, chef du bureau politique du Hamas, basé à Damas présenté comme le "cerveau" de l'enlèvement d'un soldat israélien. Mechaâl est la bête noire d'Israël qui a déjà essayé de l'éliminer en 1997. Des agents du Mossad avaient alors tenté de l'empoisonner à Amman, mais l'opération avait tourné au fiasco, deux agents israéliens se faisant capturer par les autorités jordaniennes. Rappelons que des groupes armés avaient exigé dans un communiqué la libération de "1.000 prisonniers, palestiniens, arabes, musulmans et de toutes les nationalités" sans s'engager explicitement à libérer le soldat israélien. Mais l'Etat hébreu a fait savoir qu'il ne négociera pas la libération de son caporal et va employer tous les moyens pour le récupérer. La branche armée du Hamas déclare la guerre à Israël La branche armée du Hamas menace d'attaquer des écoles, des institutions et des centrales électriques en Israël si l'offensive militaire israélienne à Gaza n'est pas stoppée. «S'ils poursuivent ces attaques, nous frapperons des cibles similaires (sur le territoire) de l'occupation sioniste que nous n'avons pas encore frappées à ce jour», a déclaré un porte-parole des Brigades Ezzedine al Kassam. Abou Oubaïda. Et d'ajouter que «la poursuite de la politique d'agression et de terrorisme menée par Israël contre le peuple palestinien entraînerait la région dans un océan de sang».