En présence du président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire et du président du Ministère public La profession d'avocat a contribué dans plusieurs étapes de l'histoire de la justice au Maroc au service des causes de la société. Les membres de la défense ont contribué à asseoir le processus démocratique et à défendre les droits de l'Homme et les libertés. Les avocats du Maroc étaient en conclave dans la ville de Dakhla. Abrité par l'Ordre des avocats des Cours d'appel d'Agadir, de Guelmim et de Laâyoune, le 31ème congrès de l'Association des barreaux du Maroc vise le renforcement des relations entre toutes les composantes de la famille de la justice, en vue d'améliorer les services fournis aux justiciables. Cet événement, qui s'inscrit dans le cadre de la commémoration du 47ème anniversaire de la glorieuse Marche Verte et du 67ème anniversaire de l'indépendance, constitue une occasion de faire le point sur la réalité de la profession d'avocat et d'échanger sur les différents défis et contraintes de la profession, qui requiert un niveau élevé de fermeté et de vigilance. Les travaux de ce conclave de trois jours, auquel ont pris part des représentants des instances des avocats de plusieurs pays arabes et étrangers, ont été marqués par l'organisation d'ateliers sous forme de commissions thématiques, à partir desquelles émane une série de recommandations, ainsi que la Déclaration de Dakhla. L'événement a été marqué notamment par la participation du président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire et du président du ministère public. Dans ce sens, Mohamed Abdennabaoui, premier président de la Cour de Cassation, président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), a indiqué que les membres de la défense contribuent amplement à l'amélioration de l'efficacité et de l'efficience du système de la justice. M. Abdennabaoui a souligné que l'avocat assure un rôle fondamental dans le système de justice, mettant en avant le rôle de la défense dans les différentes mesures procédurales. Dans ce sillage, il a noté que le métier d'avocat joue un rôle primordial dans la réalisation de la justice, mettant l'accent sur la nécessité de respecter la déontologie de la profession et les bonnes pratiques basées sur l'intégrité, la dignité et la transparence. Il a aussi passé en revue les mutations majeures que connaît le système judiciaire au Maroc, faisant remarquer que «l'étape actuelle connaît la consécration du pouvoir judiciaire comme étant le troisième pouvoir de l'Etat». Par ailleurs, M. Abdennabaoui s'est félicité de la tenue de ce congrès à Dakhla, en ce sens «qu'il constitue une incarnation de la profondeur africaine du Maroc avec les pays du Sud», émettant le souhait que cette rencontre soit l'occasion pour tirer profit des débats et formuler d'importantes recommandations au service de la justice et des justiciables, dans l'optique de contribuer au développement de cette profession noble. De son côté, le procureur général du Roi près la Cour de cassation, président du ministère public, El Hassan Daki, a expliqué que la profession d'avocat a contribué dans plusieurs étapes de l'histoire de la justice au Maroc au service des causes de la société. M. Daki a indiqué que les membres de la défense ont contribué à asseoir le processus démocratique et à défendre les droits de l'Homme et les libertés. «La profession d'avocat a joué des rôles importants dans le renforcement de l'esprit patriotique et la revendication de l'indépendance du Maroc», a-t-il poursuivi, notant qu'elle a également contribué à la dynamique législative, à travers des recommandations et propositions portant sur une série de textes juridiques concernant les garanties du procès équitable et les droits et libertés, en coordination étroite avec les différents intervenants dans le domaine de la justice. Dans ce cadre, le président du ministère public a mis en exergue l'importance de la profession d'avocat, qui «contribue amplement à établir la justice, préserver les droits et à garantir le principe de la primauté de la loi dans le cadre des principes universels de justice», ce qui a permis de conférer à l'avocat la place qui lui échoit. Le 31è congrès de l'association des barreaux du Maroc constitue «une opportunité pour unifier les visions sur des questions majeures servant les intérêts de la justice dans notre pays», de manière à permettre à la profession d'avocat de remplir les missions qui lui incombent en matière de défense des droits et des libertés, a-t-il avancé, se disant convaincu que la réforme du système de la justice passe par l'implication de l'ensemble de ses composantes. Par ailleurs, il a plaidé pour davantage de synergie et de coopération entre les avocats marocains et leurs homologues africains frères, en vue de concrétiser la complémentarité et l'intégration en matière de défense à l'échelle africaine.