Le tribunal correctionnel de Bruxelles a entamé mercredi le procès de treize islamistes marocains ou belges d'origine marocaine, poursuivis pour liens avec le Groupe islamique combattant marocain (GICM), qui est soupçonné d'être impliqué dans les attentats de Casablanca et Madrid. Le procès avait été ouvert le 3 novembre dernier et aussitôt reporté à ce mercredi. Accusés d'appartenance à une "organisation criminelle" et aide logistique au GICM, les 13 prévenus avaient été arrêtés par les services de sécurité belges au cours d'une vague de perquisitions menées dans les milieux islamistes en mars et juin 2004. Ils sont passibles de peines pouvant aller jusqu'à 15 ans de prison, selon la législation antiterroriste belge. L'un des principaux membres de ce groupe, le Marocain Abdelkader Hakimi aurait pris "la tête du GICM en Europe lors de la restructuration de ce mouvement en Belgique, en France, en Italie et en Grande-Bretagne notamment", selon des médias belges. Le dossier du Marocain Youssef Belhadj, extradé fin mars dernier par la Belgique en Espagne pour implication présumée dans les attentats de Madrid, ne sera pas examiné lors de ce procès, a indiqué le Parquet fédéral belge. Youssef Belhadj, 28 ans, est un proche parent de Mimoun Belhadj, condamné le 5 octobre dernier à Salé, à 2 ans de prison ferme après avoir été extradé de la Syrie vers le Maroc.