Le Réseau euroméditerranéen des droits de l'Homme (REMDH) s'est dit jeudi "profondément inquiet du refus des autorités algériennes d'accorder des visas d'entrée" aux participants internationaux au Congrès national de la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l'Homme (LADDH), qui se tient actuellement à Boumerdes en Algérie. Le directeur exécutif du REMDH, Marc Schade-Poulsen, s'est "vu refuser jeudi un visa l'empêchant ainsi de participer au Congrès", explique le Réseau euroméditerranéen dans un communiqué, ajoutant que le vice-président de la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l'Homme (FIDH), Michel Tubiana, "s'est également vu refuser l'entrée sur le territoire algérien". Le congrès de la LADDH se déroule à la veille du référendum du 29 septembre sur le projet de Charte visant à refermer le dossier d'une décennie de violence et d'exactions en Algérie, et auquel la Ligue algérienne est fermement opposée, rappelle le Réseau euroméditerranéen qui regroupe des organisations des droits de l'homme d'une vingtaine de pays dans la région euroméditerranénne. Le REMDH "s'inquiète du blocage de toute coopération entre les sociétés civiles de la région euroméditerranéenne orchestré par les autorités algériennes et de leur volonté de passer sous silence toute opinion dissidente à l'aube du référendum", souligne le communiqué. Pour le Réseau, le "gouvernement algérien se place donc clairement en opposition à un objectif crucial de son adhésion au processus de Barcelone, à savoir la promotion des droits de l'Homme, de l'état de droit et de la coopération de la société civile". Le REMDH demande enfin "instamment aux autorités algériennes de se conformer à leurs engagements internationaux et de cesser tout harcèlement à l'encontre des défenseurs des droits de l'Homme algériens en interdisant leur accès à la coopération régionale et internationale", conclut le communiqué. Le Réseau Euroméditerranéen se fixe pour principal objectif de contribuer à la protection et la promotion des droits de l'homme inscrits dans la Déclaration de Barcelone de novembre 1995 et dans les accords d'association conclus entre l'Union européenne et ses partenaires méditerranéens.