Les regards se tournent vers le Parlement où le futur budget est attendu A peine installé, le gouvernement démarre le premier grand pas dans son quinquennat, à savoir la loi de Finances. Dans ce sens, la ministre de l'économie et des finances, Nadia Fettah Alaoui, est attendue dans les prochaines heures au Parlement pour la présentation du projet de loi de Finances 2022 (PLF) devant les membres des deux Chambres. Une présentation qui va avoir lieu après le premier Conseil des ministres dans le mandat du nouveau gouvernement pour la présentation des grandes lignes du PLF. Auparavant, le Conseil de gouvernement, réuni samedi sous la présidence du chef de l'Exécutif, Aziz Akhannouch, a suivi un exposé sur les mesures préparatoires relatives à l'élaboration du projet de la loi de Finances (PLF) 2022 avant de passer en revue un projet de loi organique relatif à la nomination aux fonctions supérieures et plusieurs accords internationaux. L'exposé sur les mesures préparatoires relatives à l'élaboration du PLF 2022 a été présenté par la ministre de l'économie et des finances, indique un communiqué du département du chef du gouvernement publié à l'issue du Conseil. Pour rappel, le Parlement sortant avait tenu quelques semaines avant les élections législatives une réunion consacrée aux conditions de l'élaboration du PLF 2022. Au cours de cette réunion, quatre priorités avaient été définies, à savoir la consolidation des bases de la relance de l'économie nationale, le renforcement des mécanismes d'intégration et la généralisation de la protection sociale, le renforcement du capital humain ainsi que la réforme du secteur public et le renforcement des mécanismes de gouvernance. Selon la même réunion tenue alors conjointement par la Commission des finances et du développement économique de la Chambre des représentants et celle des finances, de la planification et du développement économique de la Chambre des conseillers, le taux de croissance de l'économie nationale devrait atteindre 3,2% en 2022 et 5,6% en 2021, sous l'hypothèse d'une production céréalière de 70 millions de quintaux (Mqx). Les responsables avaient évoqué au cours de la même rencontre les enjeux liés à l'élaboration du PLF 2022 liés principalement à une augmentation des dépenses des fonctionnaires de 6,5 milliards DH, de la Caisse de compensation de 3,5 milliards DH en plus de la généralisation de la protection sociale dont le coût est estimé à 8,4 milliards DH sans oublier la réforme des secteurs de l'éducation et de la santé avec 1,8 milliard DH. Par ailleurs, les contours de la note de cadrage du projet de la loi de Finances au titre de l'exercice 2022 avaient été dévoilés en août dernier. Dans ce document, il était notamment question de prendre une panoplie de mesures dont la poursuite de la rationalisation des dépenses liées au fonctionnement de l'administration, le démarrage de la réforme progressive de la Caisse de compensation afin d'assurer le financement des obligations sociales liées à la mise en œuvre de la loi-cadre relative à la protection sociale. Parmi les mesures, on relève également l'élargissement de l'assiette fiscale et l'amélioration du recouvrement dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme de la fiscalité ainsi que le développement des financements innovants.