Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a octroyé 9 millions de dollars au Maroc où le nombre de sidéens est estimé à 1587 cas. Pour lutter contre le fléau du sida, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, a mis le paquet. Il a débloqué une enveloppe budgétaire de 9 millions de dollars au profit du Maroc. Avec ce don, le Programme national de lutte contre le sida (PNLS) est appelé à mettre les bouchées doubles. Les statistiques officielles mentionnent que le nombre cumulé de sidéens au Maroc est de 1587 et que les personnes porteuses du virus (séropositives) sont estimées de 13.000 à 15.000. «Nous enregistrons annuellement 350.000 nouveaux cas de maladies sexuellement transmissibles (MST). Pour le sida, on a actuellement près de 16.000 séropositifs au Maroc. Et ce sont les jeunes, les moins de 40 ans, qui sont les plus affectés par ce fléau », précise Dr. Nadia Bezad, présidente de l'Organisation pan-africaine de lutte contre le sida (OPALS-Maroc) et vice-présidente de l'OPALS-Internationale. Et d'ajouter : «Le sida affecte de plus en plus les femmes. Il faut dire qu'elles n'ont pas encore leurs mots à dire quant à l'utilisation des moyens de protection des MST ». En fait, la majorité de personnes atteintes du sida a été infectée suite à des rapports hétérosexuels. D'ailleurs, les statistiques notent que l'infection par voie hétérosexuelle est estimée à 75%. S'agissant de la catégorie d'âge des sidéens, le VIH (virus de l'immunodéficience humaine) fait des ravages chez les 14-29 ans. Le taux de personnes atteintes de sida dans cette catégorie-là est de 25%. «Les plus fortes concentrations de sidéens sont enregistrées à Agadir, Casablanca, Marrakech et Tanger. Il faut noter que nous assistons actuellement à l'émergence d'une nouvelle tendance. Nous constatons qu'il y a de plus en plus de cas de sida dans des régions lointaines du pays», ajoute Dr. Nadia Bezad. Le sida s'attaque désormais aux zones enclavées que la société civile pensait dans un passé récent qu'elles sont protégées de ce fléau. C'est dire que ce virus est en train d'élargir le cercle de ses victimes.