Le deuxième congrès international sur l'autisme a eu lieu samedi dernier, à Casablanca. À cette occasion, les participants ont plaidé pour une prise en charge précoce. Les participants au 2-ème congrès international sur l'autisme, organisé samedi à Casablanca, ont plaidé pour une prise en charge précoce et adaptée des enfants autistes. La prise en charge médicale des personnes atteintes de troubles autistiques accuse et accumule un retard flagrant en matière de dépistage et de traitement de l'autisme un peu partout dans le monde, ce qui ne facilite aucunement leur intégration scolaire et sociale, ont regretté les intervenants, des acteurs associatifs marocains et des pédopsychiatres et autres orthophonistes, venus de France, du Canada et Norvège, à l'invitation de l'Association française ''Léa pour Samy''. Les conférenciers ont indiqué que les personnes atteintes d'autisme sont aujourd'hui presque systématiquement dans l'incapacité de s'insérer socialement et professionnellement puisqu'ils n'ont pas librement accès à une éducation et ne bénéficient pas d'une prise en charge adaptée à leurs problèmes. En cause, le nombre très limité des structures spécifiques et d'un projet éducatif individualisé, seules alternatives pour assurer à l'enfant autiste la progression et l'épanouissement nécessaires. En résumé, le manque d'informations sur l'autisme et sur les solutions concrètes de prise en charge, l'incompétence en matière de diagnostic et de formation et l'absence de solutions d'accompagnement des enfants en classe et d'aides sociales et financières de l'Etat, sont autant de freins auxquels bute toujours la prise en charge médicale l'enfant autiste, ont-ils relevé. L'assistance, des praticiens, des étudiants en médecine et aussi des parents marocains d'enfants autistes parmi les 50.000 que compte le Maroc, selon les estimations de l'OMS, a, à ce sujet, suivi avec beaucoup d'intérêt l'intervention du docteur Michel LeMay, qui a donné une présentation des signes précoces de l'autisme et les phénomènes en cascade qui risquent de se produire à défaut d'une intervention cohérente entre spécialistes et parents. Pour ce pédopsychiatre, Professeur de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à la faculté de médecine de l'université de Montréal, il est donc de la responsabilité des praticiens de procéder à un diagnostic précoce et à une évaluation des compétences et des difficultés de l'enfant, invitant ses confères, surtout les médecins généralistes, à suivre cette démarche en développant une culture de l'autisme.