Amal Haddouch a été nommée à la tête de Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), alors que le Maroc tente de mettre en place son plan national de développement des énergies renouvelables. Perspectives. C'est une femme qui succède à Mohamed Baradei à la direction générale du Centre de Développement des Energies renouvelables. Fonctionnaire au ministère de l'Energie et des Mines depuis 1987, Amal Haddouch, jusque-là directeur des énergies renouvelables par intérim, a occupé plusieurs fonctions au sein de ce département. A la tête du CDER, la nouvelle directrice aura a finaliser, entre autres, deux projets de loi présentés aux partenaires européens fin avril et destinés tous deux à lutter contre les effets de serre. Une priorité pour le Maroc, signataire du protocole de Montréal pour la réduction des émissions de gaz. Engagé dans la mise en place des mécanismes de développement propre établis dans le cadre du protocole de Kyoto, le Maroc reste encore un faible utilisateur de l'énergie solaire. Une situation paradoxale au regard des potentialités du pays. Pourtant depuis juillet 2004, le Royaume s'est doté d'un plan national de développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique qui marque désormais leur intégration dans le paysage énergétique national. Objectif de ce programme, investir 10 milliards de dirhams dans les énergies alternatives pour créer 10 000 emplois, réduire les émissions de gaz à effet de serre de l'ordre de 40 millions de tonnes CO2. Autre perspective en vue, la production de l'électricité de puissance à hauteur de 600 MW , l'électrification décentralisée au profit de 150.000 foyers ruraux et l'amélioration des profils de consommation énergétique à travers le développement des chauffe-eau solaires des programmes d'efficacité energétique dans les secteurs tertiaire, de l'industrie, et le programme d'utilisation rationnelle du bois de feu. Ce plan en cours d'application permettra un déploiement stratégique de ces ressources en contribution aux objectifs nationaux de sécurité d'approvisionnement énergétique au meilleur coût, la généralisation de l'accès à l'énergie, la préservation de l'environnement et plus généralement le développement durable et la contribution à la réalisation des objectifs du Millénium pour la réduction de la pauvreté. Des études prospectives de développement de l'énergie éolienne sont aussi en cours. Ces recherchent portent sur les possibilités d'intégration de cette énergie, à plus grande échelle, au réseau électrique national à partir de sites disposant de ressources énergétiques appropriées ou encore aux nouveaux procédés technologiques utilisant l'énergie éolienne, en particulier le dessalement de l'eau (Site de Tan-Tan et celui Chriga) en partenariat avec l'ONEP. L'absence de mécanismes de financements a pendant longtemps handicapé le developpement des énergies renouvelables. La donne est en train de changer. De plus en plus de mécanismes sont mis en place avec des partenaires étrangers. D'après des informations, non encore confirmées par le CDER, l'ONUDI, Organe des Nations unies pour le développement industriel, s'apprête à mettre en place un fonds de 40 millions de dirhams pour aider le secteur des fruits et légumes dans le cadre du protocole de Montréal.