Il appartient à l'Algérie et au "polisario" de changer leur stratégie, après que le Maroc a proposé d'insérer le règlement de la question du Sahara dans sa politique de régionalisation, dans le respect de sa souveraineté, a souligné Mohamed Elyazghi, dans une interview au quotidien algérien «Al Bilad». Le premier secrétaire de l'Union socialiste des forces populaires (USFP), Mohamed Elyazghi, a considéré qu'il était absolument nécessaire de prendre en compte la nouvelle réalité, s'agissant de la question du Sahara, plusieurs parties ne réalisant toujours pas que la communauté internationale parle aujourd'hui un nouveau langage, se donnant de nouveaux horizons pour le règlement de cette question. Dans une interview au quotidien algérien "Al Bilad", M. Mohamed Elyazghi affirme que le Conseil de sécurité de l'ONU avait, dans cette optique, recommandé aux parties un règlement politique consensuel et invité les pays voisins à agir dans le sens d'un règlement politique de cette question. Cela signifie, selon Mohamed Elyazghi, que la communauté internationale veuille faire en sorte que la région puisse rechercher un règlement à ce dossier, loin des solutions automatiques posées jusqu'à présent. Après la démission de James Baker, a ajouté Mohamed Elyazghi, "je pense que le Conseil de sécurité a posé en quelque sorte les mécanismes de ce règlement, le secrétaire général de l'ONU ayant incité les parties concernées à déployer leurs efforts pour la recherche d'un règlement politique". "Cela marque, à mes yeux, une étape nouvelle (...) car la communauté internationale ne pose plus la question du Sahara, sous l'angle traditionnel, comme auparavant, c'est-à-dire que l'autodétermination peut être réalisée dans le cadre d'une régionalisation avancée des provinces sahariennes". Le premier secrétaire de l'USFP a également estimé que la voie de sortie a été précisée par le Conseil de sécurité et que les parties devraient saisir le nouveau langage du Conseil de sécurité. "Ce qui rend complexe en quelque sorte le dossier du Sahara, à mon avis, ajoute M. Elyazghi, est que certaines parties continuent de fonder leur stratégie sur la littérature de la période antérieure, c'est-à-dire le plan Baker, alors que ce plan n'est plus d'actualité". La dernière résolution, a-t-il dit, ne parle plus du plan Baker, mais appelle les parties à rechercher un règlement consensuel, ajoutant que le plan Baker, le plan de règlement et les accords de Houston, sont dépassés et donc impossibles à exécuter. Il appartient en conséquence à l'Algérie et au "polisario" de changer leur stratégie, après que le Maroc a proposé d'insérer le règlement de la question du Sahara dans sa politique de régionalisation, dans le respect de sa souveraineté, a souligné M. Elyazghi. "Nos frères en Algérie et au Polisario n'ont pas encore accompli ce pas, à l'instar du Maroc. Ils doivent aujourd'hui changer leurs positions, et c'est là une condition pour pouvoir aller de l'avant dans la recherche d'un règlement à ce conflit", a estimé M. Elyazghi