La priorité donnée aux textes et questions liés à la lutte contre le coronavirus A moins de 48 heures de l'ouverture de la session du printemps du Parlement, c'est le branle-bas de combat. Les parlementaires s'apprêtent ainsi à ouvrir la deuxième session de l'année en dépit de la pandémie du coronavirus. Dans ce sens, des mesures exceptionnelles ont été mises en place par les deux Chambres. Ainsi la Chambre des conseillers a mis en place des mesures spéciales pour le bon déroulement des travaux de la session d'avril 2020, qui sera ouverte ce vendredi. Ces mesures ont été arrêtées après consultations avec les présidents des groupes et des groupements parlementaires, indique un communiqué de ladite Chambre. Dans le détail, la priorité sera donnée aux textes juridiques et aux questions liées à la lutte contre la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19) et la présence aux séances plénières sera limitée aux présidents des groupes et groupements parlementaires ou vice-présidents, ainsi qu'à deux membres au maximum de chaque groupe ou groupement parlementaire. Concernant les séances hebdomadaires dédiées aux questions orales, il a été décidé, en coordination avec le gouvernement, de focaliser sur les départements gouvernementaux en lien direct avec la gestion de la pandémie. Ainsi, chaque semaine, un département sera convié pour examiner un thème central, à raison d'une question par groupe ou groupement parlementaire. Il s'agit, notamment, des départements de la Santé, de l'Intérieur, du Travail et de l'Insertion professionnelle, de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de l'Economie, des Finances et de la Réforme de l'Administration, de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts et de l'Industrie, du Commerce et de l'Economie verte et numérique. En ce qui concerne les séances plénières mensuelles consacrées aux questions de politique générale, la Chambre des conseillers a prévu de tenir, le 21 avril (11h00), une première séance dédiée aux réponses du chef de gouvernement sur «la réalité et les perspectives de la lutte contre les répercussions de la crise du coronavirus». De même, la priorité sera accordée lors des séances de législation, en coordination avec le gouvernement, aux textes portant sur les effets néfastes de la crise sanitaire et les moyens à mettre en œuvre pour lutter contre ses répercussions, alors que concernant les commissions permanentes et temporaires, le nombre de participants sera réduit à un seul représentant de chaque groupe ou groupement parlementaire, tout en préconisant le recours aux techniques de visioconférence. La Chambre des conseillers a, de même, décidé de reporter les activités parlementaires non urgentes jusqu'à nouvel ordre, dont la discussion du rapport de la Cour des comptes de l'année 2018, de limiter l'accès à son siège aux conseillers, responsables administratifs et personnel et de suspendre les visites de terrain aux locaux de la Chambre. La Chambre a, par ailleurs, pris plusieurs mesures d'hygiène, notamment le respect de la distance de sécurité, la désinfection des locaux destinés aux séances plénières, aux réunions de commissions et autres et la mise à disposition d'antiseptiques, de mouchoirs et d'un capteur de température. Il faut préciser que la Chambre des représentants qui inaugure également la session du printemps, ce vendredi, avait annoncé des mesures pratiquement similaires. Le maintien de l'ouverture de la session parlementaire en ce deuxième vendredi du mois d'avril comme prévu par la Constitution du pays intervient après un long débat juridique et constitutionnel sur la possibilité de reporter ladite session. Finalement, les responsables ont décidé de maintenir l'ouverture du Parlement mais en prenant des mesures spéciales imposée par la conjoncture actuelle marquée par la propagation de la pandémie du coronavirus dans le pays.