L'œuvre est conçue par une poétesse marocaine La star Lotfi Bouchnak vient de lancer la nouvelle chanson «Magriboun la yaghroub» (ndlr, un Maroc dont le soleil ne se couche pas). Une œuvre dont les paroles sont conçues par la poétesse marocaine Samira Farji dans le cadre d'un projet artistique compilant huit chansons qui verront le jour bientôt. Et c'est à l'ambassade du Maroc en Tunisie que l'interprète s'est rendu, jeudi dernier, pour présenter cette chanson qui célèbre le Royaume après avoir été reçu par l'ambassadeur Hassan Tarik. En détail, le poème «Magriboun la yaghroub» exalte la patrie des paradis descendue du ciel et distinguée par ses vertus. Une patrie garnie de montagnes perchées, d'océan et de mer inépuisables, de terre assez libre ensanglantée par les anciens protecteurs, de sable égayé de palmiers, d'armures, de mains de soie et d'acier pour faire régner la paix. Cette œuvre est aussi un message sage et fort de la mère patrie à un descendant qui la hait, veut la «violer», déchirer, affaiblir et porter atteinte à son intégrité, sa fierté et sa dignité. En outre, «Magriboun la yaghroub» exprime l'amour de la patrie et incite à la servir, voire à en être fier. Ainsi, ce poème est une nouvelle chanson offerte par l'artiste tunisien et la poétesse aux peuples marocain et maghrébin pour commémorer le 44ème anniversaire de la Marche Verte. Un événement historique qui a permis au Royaume de récupérer les provinces du Sud et expulser le colonisateur espagnol en 1975 avant que les frères voisins ne tentent, vainement, de semer la séparation du Sahara de sa mère patrie. Au-delà de la renommée de Lotfi Bouchnak, qui a interprété des chansons modernes et de patrimoine tunisien et chanté les causes mondiales et arabes, la poétesse Samira Farji, qui a publié quatre recueils, est, de son côté, appelée «La dame de la poésie». Son cinquième recueil «Nour» (Lumière) étant prévu pour bientôt. Il comprendra d'ailleurs «Magriboun la yaghroub». Et ce n'est pas la première fois que ses poèmes sont interprétés par des artistes d'autres nationalités. Déjà, l'artiste libanaise Ghada Choubir, à la voix d'opéra, a chanté «Wahdaka » (Toi seul). C'était la première fois qu'une artiste arabe interprète un texte d'une poétesse marocaine. Pour rappel, Samira Farji, d'origine oujdie, est considérée parmi les voix poétiques classiques rares. A propos d'elle, Docteur Abbas El Jirari indique que c'est une poétesse «unique». A son sens, elle maîtrise le poème classique du vingt-et-unième siècle. Il l'a d'ailleurs qualifiée de «planète qui illumine notre firmament». Voici une traduction de quelques vers du poème chanté : La perfidie est à son paroxysme Quand un proche est tyran avec un cher à mon âme Mort à celui qui est déloyal avec le pays et sa gloire ultime L'amour des patries n'est pas un simple mot La passion est un militantisme de tous les maux Ô fils, sers ta terre avec fierté Et sois une personne noble à l'aube pleine de vivacité A ton aube, je suis un Maroc dont le soleil ne se couche pas