La cour, présidée par Me Mustapha Farès, a refusé d'accorder la liberté provisoire aux mis en cause dans le dossier Slimani-Laâfora et a décidé de poursuivre l'examen de l'affaire le 29 avril prochain. Pas de liberté provisoire pour les mis en cause dans l'affaire Slimani-Laâfora. La décision a été prise lors de la deuxième audience du procès qui a eu lieu le vendredi 18 mars. La décision a été annoncée par le président de la cour, Me Mustapha Farès, après une brève réunion de délibérations à huis clos que les juges ont tenue pour examiner les requêtes de liberté provisoire formulées par les avocats des accusés. Il est à signaler que seule la défense de l'ex-gouverneur, Abdelaziz Laâfora, n'a pas formulé de demande de mise en état de liberté provisoire de son client. Une décision qui a surpris l'assistance. La Cour a, par ailleurs, décidé d'accéder à la demande des avocats de la défense de l'ancien président de la communauté urbaine de Casablanca et de la commune urbaine "Roches noires", Abdelmoughit Slimani, de convoquer les membres du conseil de ladite commune urbaine où l'accusé était son président. S'agissant de la demande de convocations des officiers de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) qui ont effectué l'enquête et établi les procès-verbaux des différents interrogatoires concernant l'affaire, ainsi que la convocation du président de la Cour des comptes ou de son représentant, la Cour a décidé d'en reporter l'examen et ce jusqu'à ce qu'elles soient jugées nécessaires. Le grand absent lors de cette audience a été encore une fois l'entrepreneur suisse Jean-Victor Lovat, l'homme par qui le scandale est arrivé. Rappelons que c'est suite à une plainte déposée par lui contre les deux principaux accusés auprès du Parquet de Casablanca que l'affaire avait démarré, il y a plus d'une année. Convoqué par la cour, l'homme d'affaires suisse se refuse toujours de répondre à la citation à comparaître qui lui aurait été envoyée par les canaux diplomatiques dans le cadre des conventions judiciaires signées entre le Maroc et la Suisse. Mais, l'événement du jour, ce vendredi, était incontestablement la présence des témoins convoqués par la cour. Ils étaient plus d'une vingtaine de "témoins VIP" à répondre présent à l'appel du président de la cour, Mustapha Farès. Après avoir tenté de passer inaperçus au moment de faire leur entrée dans la salle, chacun à sa manière, l'appel du juge, qui a exigé que chacun se mette debout et réponde présent après avoir entendu son nom, les a visiblement embarrassés. Ainsi, il y avait dans la salle des ex-hauts responsables du ministère de l'Intérieur dont l'ancien secrétaire général, Mohamed Hajjaj, les anciens directeurs généraux des collectivités locales, Omar Bahraoui et Driss Toulali ainsi que le patron de l'UGTM, Abderrazzak Afilal et l'ex-président de la commune urbaine de Hay Hassani, Mohamed Kemmou. Au terme de cette audience, la cour a décidé de poursuivre l'examen du dossier le 29 avril prochain.