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Témoins à charge ou témoins assistés ?
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 25 - 02 - 2005

Une vingtaine de témoins ont été convoqués par la Cour dans le cadre du procès Slimani-Laâfora qui s'est ouvert le 16 février à Casablanca et qui reprendra le 18 mars. Les intéressés, de par leurs fonctions antérieures, ont certainement beaucoup de choses à dire sur les affaires de la capitale économique. Des coups de théâtre en perspective.
La prochaine audience du procès Slimani-Laâfora aura lieu le 18 mars prochain devant la Cour d'appel de Casablanca. Devant cette Cour présidée par Me Mustapha Farès, les mis en cause devront s'expliquer sur les différents délits de malversations, de détournements de fonds et de complicité dont ils sont accusés. Des accusations dont la synthèse a été présentée par le juge, Jamal Serhane, chargé de l'instruction de l'affaire, dans un rapport de plus de six-cents pages. Le dossier complet étant, lui, composé de quelque quarante mille pages.
Outre les centaines de documents présentés en tant que preuves des forfaits commis par les prévenus, le rapport du juge Serhane fait état des procès-verbaux des auditions des différentes personnes qu'il a entendues dans le cadre de son enquête. Des auditions qui ne se sont pas limitées aux mis en cause et à leurs complices, mais elles ont été élargies à plusieurs acteurs de la vie politique ou économique de la ville de Casablanca, ainsi qu'à des anciens hauts responsables du ministère de l'Intérieur à Rabat.
Ainsi, en plus de ces derniers, le juge Serhane a dû interroger plusieurs personnes dont les noms ont été cités par les accusés lors de leurs interrogatoires. En plus, il a procédé à des confrontations entre les accusateurs et les accusés afin de découvrir la vérité.
Et c'est sur la base de ces interrogatoires et des séances de confrontations, et après avoir examiné les différentes pièces à conviction que le juge d'instruction a pris les décisions opportunes, en ce qui concerne l'établissement de la liste définitive des accusés principaux, des complices et de ceux que le juge a considérés comme des témoins.
En ce qui concerne ces derniers, Me Serhane a dressé une liste de quelque trente personnes qui devront se présenter devant la Cour chargée de statuer sur l'affaire, afin de donner leur version sur les faits qui sont reprochés aux accusés. Toutefois, leur statut de témoins dépend de ce qu'ils diront devant la Cour. En effet, celle-ci pourrait à tout moment décider de les faire changer de place en les mettant au banc des accusés.
Sur cette liste de "témoins" figurent certains élus qui étaient au cœur de l'actualité politique de la capitale économique. D'autres sont encore en exercice. C'est le cas, notamment, de Mohammed Kemmou, ex-président de la Commune urbaine de Hay Hassani et Abderezzak Afilal, ex-président de la Commune urbaine de Aïn Sebaâ, député du Parti de l'Istiqlal et secrétaire général de l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM).
Le premier était l'un des élus les plus proches de l'accusé principal, à savoir Abdelmoughit Slimani, ex-président de la Communauté urbaine de Casablanca (CUC) et de la Commune urbaine de Roches-Noires. M. Kemmou était en fait le bras droit de Slimani. Les deux hommes avaient des liens très étroits et l'ancien président de la CUC faisait tellement confiance à Kemmou, au point que tout le monde considérait que ce dernier était le véritable président du Conseil communautaire. Aussi, peut-on se demander si, devant le juge, il sera retenu en tant que témoin à charge ou s'il défendra son ami Slimani.
En ce qui concerne Abderezzak Afilal, la situation est différente. Le secrétaire général de l'UGTM a été mis en cause directement par l'un des accusés. Il s'agit de Lahcen Haïrouf, ex-président de la commune urbaine de Aïn Sebaâ, qui a dénoncé devant le juge d'instruction M. Afilal d'avoir bénéficié, lui-aussi, de certains privilèges alors qu'il était à la tête de cette commune. Il s'agit notamment d'une villa de 3000 m2 que le député istiqlalien aurait acquis à un prix symbolique.
S'agissant des responsables de l'Administration centrale du ministère de l'Intérieur, le juge a retenu trois témoins. Il s'agit des deux anciens directeurs généraux des collectivités locales, Omar Bahraoui et Driss Toulali, ainsi que l'ex-secrétaire général du ministère de l'Intérieur, Mohamed Hajjaj.
Les deux premiers seront appelés par la Cour à expliquer comment est-ce qu'ils ont failli à leur mission de contrôle du respect des procédures et du règlement, en matière d'attribution des marchés dans le cas des affaires Slimani et compagnie. Ils devront aussi donner leur version des faits, quant à la validation desdits marchés, ainsi que les budgets de la Communauté urbaine de Casablanca et ceux des communes de Aïn Sebaâ et Roches-Noires, et ce malgré le fait qu'ils n'étaient pas conformes au règlement.
Outre ces gros calibres, il y a d'autres témoins qui risquent à leur tour de se retrouver au banc des accusés. Il s'agit de certains entrepreneurs qui avaient participé aux affaires douteuses de Slimani et consorts. Ces individus seront amenés lors du procès à s'expliquer sur ces associations douteuses. C'est le cas, par exemple, de Khalid, le fils aîné de feu Ahmed Benabdeljelil. Un homme dont on retrouve le nom dans toutes les opérations de magouilles qui ont été montées par le réseau Slimani-Laâfora.
Ainsi, les différentes audiences du procès de ce réseau promettent d'être très riches en révélations sur les liens, directs et indirect, qui ont été tissés entre les responsables au niveaux local et central, ainsi qu'avec les entrepreneurs de la capitale économique.


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