Le président de la Commission consultative pour la Moudawana s'abstient de répondre aux critiques qui lui sont adressées. Il insiste cependant sur la pertinence des choix. Jour après jour, il se confirme en tant que leader politique incontestable. Depuis sa nomination à la tête de la Commission consultative pour la réforme de la moudawana, l'ancien secrétaire général du parti de l'Istiqlal, Me Hammed Boucetta, n'a pas cessé de se démarquer de son prédécesseur, Driss Dahak qui communiquait très peu. Après sa sortie télévisée du samedi 22 février, plusieurs voix se sont élevées pour critiquer certains des propos de Me Boucetta. Mais, pour lui, la surenchère dans un domaine pareil ne mène nulle part. Mieux encore, il persiste en confirmant ses options. « Je confirme ce que j'avais annoncé : le nouveau texte de la Moudawana constituera une révolution acceptée par tous. Aussi bien pour ce qui est du fond qu'en ce qui concerne les procédures et les nouvelles structures qui seront mises en place. En ce qui concerne le fond du débat en cours, il s'est contenté d'évoquer des questions relatives au divorce, à la polygamie, au droit matrimonial et aux biens des conjoints. Sans s'attarder sur les détails, il a fait part des possibilités dont peuvent bénéficier les femmes pour maîtriser les procédures de divorce. Au niveau des structures, il a rappelé les projets du fonds d'entraide familiales et les tribunaux qui seront appelés à renforcer le dispositif mis en place, qui constitue une valeur ajoutée par rapport à ce qui existe déjà, comme les tribunaux de commerce et les tribunaux administratifs. Me. Boucetta s'est abstenu d'engager toute polémique via la presse. Ni son agenda ni sa conscience ne le lui permettent, dit-il. Car, l'essentiel dans cette affaire est de rendre justice aux femmes et de trouver l'équilibre nécessaire entre les interprétations des textes de la Chariâ (Coran et Sunna) et les exigences des temps modernes.