Elle rend hommage aux années de la galerie «L‘Atelier», aux écrits de Khatibi, Mernissi et Laâbi Après avoir célébré «Les jeunes collectionneurs» en mars dernier, la Compagnie marocaine des œuvres et objets d'art (CMOOA) revient à nouveau en annonçant sa prochaine vente aux enchères. Prévu le samedi 22 juin à Casablanca, cet événement mettra en lumière les grands rendez-vous marquants de l'art marocain ainsi que les figures intellectuelles qui ont animé et accompagné la création plastique marocaine au-delà des années 1980. «La vente propose des œuvres majeures des périodes étudiées, et donne à voir des artistes que le temps efface parfois des mémoires tels que Mohammed Hamidi, Boujemaa Lakhdar, Hamid Alaoui, Mohamed Ataallah et Baghdad Benas», explique à ce sujet Hicham Daoudi, président de la CMOOA. Et d'ajouter: «La CMOOA, au-delà du rôle de maison de vente aux enchères, a pour dessein de montrer le rôle et l'importance des recherches artistiques au Maroc. Lutter contre l'effacement des mémoires, éviter les lectures superficielles, restituer l'importance et l'audace de recherches intelligentes, c'est le travail que nous prônons, même si les publics au Maroc n'ont pas toujours le souci de compréhension de l'histoire artistique marocaine». Dans ce sens, la vente présente les œuvres d'art de Hamidi, à l'instar de ses toiles «Composition, 1971», «Composition 1972», «Composition 1968». L'événement présente également l'œuvre «Composition 1973» de Abdellah Hariri. A ne pas manquer les œuvres de Mohamed Melihi telles que «Apparition, New York 1963» et «Composition 1968». Par ailleurs, la vente aux enchères rend hommage aux années de la galerie «L ‘Atelier» à Rabat. «En revenant sur les traces de la galerie L'Atelier à Rabat, créée en 1971, puis celles de la galerie Nadar qui l'a suivie en 1974, nous nous rendons compte des efforts considérables des acteurs culturels de l'époque à dévoiler une excellence artistique». En outre, l'événement met à l'honneur les écrits d'Abdelkebir Khatibi, Fatima Mernissi, et Abdellatif Laabi, aux projets marquants tels que la collection OCP entre 1980-1981, l'exposition historique au CACP de Grenoble en 1985 sous la houlette de Pierre Gaudibert, à l'ouverture de l'Institut du monde Arabe en 1988, l'exposition mythique «Les magiciens de la Terre» en 1989 au Centre Pompidou et la biennale de Sao Paulo en 1994.