Une réunion de coordination de la Commission des stupéfiants s'est tenue le mercredi 16 janvier, au siège du ministère. Cette rencontre a été l'occasion de dresser un état des lieux de la stratégie nationale de lutte anti-drogue. Celle-ci s'est tenue en préparation du débat ministériel de la 62ème session de la Commission des stupéfiants, prévu les 14 et 15 mars 2019 à Vienne. Le Maroc compte actuellement 15 centres ambulatoires et 3 centres résidentiels universitaires dédiés à la prise en charge des troubles addictifs. Ces centres sont disponibles dans les villes de Rabat, Casablanca, Tanger, Tétouan, Marrakech, Oujda, Agadir, Fès et Meknès. Selon le ministère de la santé, 27.620 personnes ont bénéficié de la prise en charge au niveau de ces centres et 1.629 bénéficient du programme de traitement à la méthadone. Conformément aux recommandations de l'OMS et des Agences des Nations Unies dans le domaine (UNGASS 2016), le ministère de la santé a mis en place une stratégie globale et intégrée. Celle-ci s'est traduite par une offre de soins et services visant la prévention universelle chez les populations vulnérables, notamment les enfants, les adolescents et les jeunes, le traitement médical et psychothérapeutique, la réduction des risques liés à l'usage des drogues par voie injectable et la réinsertion psychosociale. Pour rappel, la consommation des drogues a pris de l'ampleur au Maroc. Le pays compte 800.000 usagers de drogue, soit 4,1% des Marocains âgés de 15 ans et plus. Parmi eux, 2,8% sont accros. Le ministère de la santé estime que la lutte contre les stupéfiants nécessite une meilleure visibilité et une action mieux coordonnée impliquant l'ensemble des intervenants dans le cadre de la stratégie nationale de lutte anti-drogue.