«La méthadone au Maroc, contexte, défis et attentes», a été le thème d'une rencontre-débat organisée, mardi 21 décembre à Tanger. L'espace Tabadoul à Tanger a accueilli, mardi 21 décembre, les travaux d'une rencontre pour la présentation du programme de traitement par la méthadone, lancé il y a près de six mois par le ministère de la Santé. Organisé par l'association Casal dels Infants en partenariat avec le Programme Catalunya Maghrib, cet événement visait en premier lieu à «favoriser la réinsertion des toxicomanes dans la société», selon les organisateurs. Intervenant à cette occasion, Dr Fatima Asouab, chef du service de la santé mentale et des maladies dégénératives au ministère de la Santé, a souligné l'importance de la stratégie menée par le ministère pour le traitement des addictions. Et en se basant sur les données d'une enquête effectuée en 2006 sur la prévalence des troubles mentaux, cette responsable a poursuivi que 2, 8% de personnes présentaient des signes de dépendance aux substances stupéfiantes au niveau national. Les intervenants aux travaux de cette rencontre ont indiqué que Tanger était parmi les villes les plus touchées par ce fléau vu sa situation géographique à la frontière du Sud de l'Europe. Ils ont précisé que l'héroïne était l'une des substances les plus consommées dans cette ville. Et un nombre réduit d'usagers de drogues y sont affectés par le VIH/sida. D'ailleurs, les intervenants ont mis l'accent sur les mesures prises particulièrement pour la réduction des risques- qu'encouraient les usagers de drogues injectables - dont la transmission du VIH/sida et l'hépatite C. En outre, le ministère s'est fixé plusieurs priorités, à savoir : «garantir aux incarcérés les mêmes droits en matière de prévention, de prise en charge des addictions de soins et traitements du VIH que ceux qui sont en dehors des prisons», a souligné Dr Asouab.