Le mari avait remis un certificat de célibat au tribunal de la famille sans se casser la tête avec la procédure de polygamie qui nécessite l'autorisation de la première épouse. Elle découvre, par un pur hasard, que son mari a contracté un second mariage sans avoir son autorisation. Doit-elle garder le silence et souffrir ou faire valoir son droit ? Non ! s'insurge-t-elle. Cette jeune femme demeurant dans un douar de la commune rurale Sidi Al Mokhtar relevant de la province de Chichaoua, dans la région de Marrakech-Safi, décide de recourir à la justice. Bref, cette trentenaire porte plainte. Sur instruction du procureur du Roi près le tribunal de première instance d'Imintanout, les gendarmes de la région mènent une enquête. Effectivement, le mari, âgé de trente-huit ans, a convolé en justes noces avec une seconde femme, âgée de vingt-quatre ans. Mais le hic est que la première femme, à savoir la plaignante, ne lui a jamais autorisé de se remarier. Au tribunal de la famille, les enquêteurs n'ont trouvé aucune trace de document prouvant que le mari avait entrepris la procédure de la polygamie. Comment est-il arrivé alors à obtenir un acte de mariage avec sa seconde femme ? L'enquête a permis aux enquêteurs de se rendre compte que le mari avait remis un certificat de célibat au tribunal de la famille sans se casser la tête avec la procédure de polygamie qui nécessite l'autorisation de la première épouse. Mais comment est-il arrivé à se procurer ce document attestant qu'il est encore célibataire alors qu'il est déjà marié ? L'enquête a révélé qu'un commerçant, septuagénaire, a joué le rôle d'intermédiaire entre le mari et un fonctionnaire exerçant dans une commune rurale relevant de la province d'Essaouira. Ce dernier, contre un pot-de-vin de 4 mille dirhams, lui a procuré le fameux sésame. Il est en état de fuite alors que le mari et le commerçant ont été arrêtés et traduits, samedi dernier, devant la justice poursuivis pour faux et usage de faux.