Rugby. La sélection marocaine de rugby a disposé, samedi à Casablanca, de son homologue française «Espoirs» sur le score de 32 à 22, à l'issue d'un match amical de très haute facture. Le terrain du COC était en fête, samedi, à l'issue du match amical qui a opposé la sélection nationale de rugby à son homologue française. Il faut dire que l'événement était de taille. Nos ruggers, qui ne se sont pas qualifiés pour la Coupe du monde 2003, qui aura lieu en Australie, ont disposé des Tricolores «Espoirs» sur le score de 32-22. D'accord, ce n'était pas l'équipe de France «A», avec toutes ses vedettes internationales, mais n'empêche qu'une –première - victoire sur une équipe faisant partie des géants planétaires du ballon ovale fait toujours plaisir. Et puis, l'équipe qui était présente samedi au terrain du COC n'était pas constituée de manchots. Ce qui rend la victoire marocaine d'autant plus méritoire. Cette rencontre amicale intervient après un remaniement des effectifs de l'équipe nationale qui n'a pu décrocher sa qualification à la Coupe du Monde prévue en 2003 en Australie. Le Maroc a raté le coche face à la Namibie qui accompagnera l'Afrique du Sud, qualifiée d'office. Pour sa part, la Tunisie devra affronter l'Espagne dans un match-barrage, dont le vainqueur devra ensuite rencontrer les Etats-Unis. A l'issue du match, Saïd Bouhajeb, le président de la Fédération royale marocaine de rugby (FRMR), ne dissimulait pas sa satisfaction. Pardi, c'était la première sortie du Quinze national depuis son élection à la tête de l'instance fédérale en novembre dernier. «Et puis, devait-il ajouter, les joueurs du cru n'ont pas démérité, ils nous ont fait honneur !». De son côté, Bernard Lapasset, le président de la Fédération française de rugby (FFR), a parlé d'un match de «très haut niveau». Pour ce match, Bernard Delbreil, le coach du Maroc, avait fait appel à un groupe formé de joueurs évoluant en France, mais la nouveauté c'est qu'il avait choisi de faire confiance à sept joueurs évoluant dans le championnat national. Il s'agit de Bencheikh et Arrab de l'USO, Boujouala et Qalîi du MCO, Rhili et Hidouss du RUC et Housni du FUS. Le groupe qui se trouvait en concentration à l'Institut Moulay Rachid depuis mercredi, n'avait rejoint Casablanca que vendredi dans la soirée. Beaucoup de joueurs marocains et français se connaissaient puisque, pour certains, ils évoluent dans le même championnat et pour quelques uns dans la même équipe. D'ailleurs, et comme nous l'avait déclaré Moustapha Jelti, le directeur technique national (DTN), la pression était plutôt du côté français. Et c'est sans complexe aucun que les rugbymen nationaux ont abordé ce match qu'ils ont enlevé de haute lutte. Dominateurs dans le pack, ils ont également réussi de belles combinaisons qui ont suscité les applaudissements du public. Aux côtés du président de la FFR), on pouvait aussi apercevoir celui de la Fédération internationale de rugby amateur (FIRA), Jean-Claude Baqué. Les deux hommes étaient à Casablanca à partir de laquelle ils entament un plan d'action visant à préparer les jeunes rugbymen européens et africains à une carrière professionnelle. Ce qui passerait par la création d'un centre de formation technique de haut niveau. Un objectif pour lequel œuvre également Aziz Bougja, le président de la Confédération africaine de rugby (CAR) et ancien président de la FRMR. Et qui, bien sûr, ne pouvait pas se permettre de rater ce match. D'autant plus que de nombreux responsables rugbystiques africains étaient là pour réfléchir le développement de ce sport dans le continent. On peut supposer que M. Lapasset voulait également évoquer officiellement la candidature de la France à l'organisation de la prochaine Coupe du monde, en 2006, à l'organisation de laquelle l'Angleterre est également candidate. Il faut souligner que jusqu'à présent cette manifestation est la chasse gardée des Anglo-Saxons. Le match contre la France entrait également dans le cadre de la préparation du XV national aux championnats d'Afrique de rugby, où le Maroc évolue dans la poule «Afrique du Nord». Avec des rencontres assez délicates au programme. En mars, les Marocains affronteront la Tunisie, qui les avait en quelque sorte privés de la dernière Coupe du monde. Puis, en avril, ils croiseront les fers avec la Côte d'Ivoire. L'autre poule, «Afrique australe», regroupe l'Afrique du Sud, la Namibie et le Zimbabwe. Et les premiers de chaque groupe se rencontreront en finale. Le Maroc a été finaliste lors des deux précédents championnats (2002 et 2001). Deux finales qu'il avait perdues sur des scores très serrés contre l'Afrique du Sud à Casablanca. Cette rencontre amicale intervient après un remaniement des effectifs de l'équipe nationale qui n'a pu décrocher sa qualification à la Coupe du Monde prévue en 2003 en Australie. Le Maroc a perdu son billet face à la Namibie qui accompagnera l'Afrique du Sud, qualifiée d'office. Pour sa part, la Tunisie devra affronter l'Espagne dans un match-barrage, dont le vainqueur devra ensuite rencontrer les Etats-Unis. Ce qui revient à dire que le Maroc a dorénavant tout le temps et toute la latitude de se préparer aux échéances du Mondial 2006. Mais il faudrait s'y mettre dès à présent.