La Commission du commerce international du Parlement européen a donné son visa Bonne nouvelle. La Commission du commerce international du Parlement européen (INTA) vient d'adopter à une écrasante majorité l'accord agricole entre le Maroc et l'Union européenne (UE). Il faut dire qu'il s'agit là d'un vote décisif. En effet, ladite commission statue sur les questions de fond. L'adoption de l'accord constitue, en outre, l'ultime étape au niveau des commissions spécialisées du Parlement européen avant l'adoption finale en session plénière qui devrait intervenir en janvier prochain. De source parlementaire européenne à Strasbourg, on estime que «ce vote décisif, qui reflète la position des groupes politiques représentés au sein du Parlement européen, intervient dans la suite des développements positifs récents qui ont vu le Maroc et l'Union européenne renforcer la sécurité juridique de leurs accords commerciaux et consolider leur partenariat stratégique dans plusieurs domaines». L'accord adopté aujourd'hui au niveau de la commission INTA avec son protocole d'application vise à étendre les préférences commerciales aux produits agricoles et de la pêche issus des provinces du sud du Royaume, rappelle-t-on. Après ce vote, les responsables du Parlement européen n'ont pas caché leur satisfaction. Dans un compte rendu publié sur son site internet expliquant le vote, lundi, au niveau de la Commission du commerce international (INTA) adoptant l'accord agricole entre le Maroc et l'UE qui consigne expressément l'élargissement des préférences tarifaires aux produits issus des provinces du sud du Royaume, le Parlement européen souligne que cette mesure dont la région a bénéficié entre 2013 et 2016 avait eu «un impact positif sur les secteurs de l'agriculture et de la pêche, sur l'investissement dans les infrastructures, la santé et l'éducation», notant que «la non-application des préférences aurait au contraire des effets négatifs». Selon le Parlement européen, les nouveaux tarifs douaniers prévus dans cet accord «bénéficieraient de façon significative aux populations locales». Par ailleurs, la commission des budgets du Parlement européen a voté, lundi soir, un avis favorable à l'adoption de l'accord de pêche entre le Maroc et l'Union européenne (UE). L'avis relatif à cet accord et son protocole de mise en œuvre, ainsi que l'échange de lettres l'accompagnant ont été votés à une large majorité des membres de cette commission parlementaire qui statue sur les questions budgétaires de l'UE. Ce vote intervient quelques jours après l'adoption de cet accord par le Conseil de l'Union européenne. L'accord de pêche entre le Maroc et l'UE, signé le 24 juillet dernier à Rabat, devra ensuite être entériné par les autres commissions compétentes du Parlement européen avant son adoption finale en plénière. Cet accord, qui couvre la zone de pêche s'étendant du parallèle 35 jusqu'au parallèle 22, à savoir du Cap Spartel dans le nord du Maroc jusqu'au Cap Blanc dans le sud du Royaume, précise notamment les conditions d'accès pour la flotte européenne, avec une augmentation de la contrepartie financière qui passera d'une moyenne annuelle de 40,0 M€ à 52,2 M€ (+30%). Les deux parties s'étaient également entendues dans cet accord sur les dispositions visant à optimiser les retombées et les bénéfices pour les populations locales des zones concernées. Réaction du président de la commission parlementaire mixte Maroc-UE Selon Abderrahim Atmoun, président de la commission parlementaire mixte Maroc-UE, du côté marocain (CPM), l'adoption, lundi à Strasbourg, de l'accord agricole Maroc-UE par la Commission du commerce international (INTA) du Parlement européen est une nouvelle étape dans le rapprochement entre les deux partenaires. «Ce vote vient apporter une valeur ajoutée à la qualité des relations avec le Parlement européen», a affirmé M. Atmoun dans un communiqué. Il vient également, note le communiqué, «consolider l'importance stratégique croissante du Maroc dans le partenariat euro-méditerranéen et le modèle de développement politique et économique démocratique qu'incarne le Royaume par rapport à d'autres pays, notamment en Afrique du nord et dans le monde arabe», réitérant l'engagement des membres marocains de la CPM à rester mobilisés à travers des contacts permanents avec leurs homologues européens toutes tendances politiques confondues, pour contribuer à la consolidation des acquis du partenariat Maroc-UE et le renforcer davantage.