Sommes-nous en train de rater la qualification aux demi-finales de la CAN 2003 juniors, épreuve qualificative au Mondial des juniors ? Poser la question devient légitime après la défaite mercredi des Lionceaux de l'Atlas. Décidément, ce groupe de la mort fera plus d'une victime. Et l'équipe nationale juniors semble être en tête de liste. Mercredi au stade omnisports de Bobo Diolasso, les lionceaux de Fathi Jamal ont subi la loi des juniors ivoiriens par un but à zéro. Le but, marqué à la 49ème minute de jeu, sonnait le glas de notre présence au Burkina Faso. Il a condamné les Marocains à occuper la dernière position du groupe B avec un petit point, fruit de leur première sortie contre le Ghana dimanche dernier. Après le match nul de la sélection nationale juniors contre les vices-champions du monde lors de la première journée, tout le monde était en mesure d'espérer. Quoi au juste ? Un bon match contre la Côte d'Ivoire pour la deuxième journée de ces championnats d'Afrique juniors, qui confortera les chances de qualification de nos juniors en demi-finales, et donc une place pour les phases finales de la Coupe du monde juniors qui aura lieu cette année aux Emirats Arabes Unis. Le match de mercredi est venu briser tous ces espoirs. Il faudrait désormais compter sur plusieurs calculs pour que les Lionceaux de l'Atlas puissent atteindre le prochain tour de la compétition. La victoire contre les Egyptiens, samedi à Ouagadougou, devient impérative. «Nous allons nous battre jusqu'au bout, même si plusieurs joueurs sont blessés », a déclaré le coach national. Gagner et prier que la Côte d'Ivoire fasse un bon résultat contre le Ghana. Cette dernière se retrouve en effet ex-aequo avec les Pharaons avec deux points, suite à leur match nul mercredi (1-1). Nos juniors ont pourtant réussi un bon début de rencontre. Ils étaient beaucoup moins crispés que lors de leur premier match contre le Ghana. Conscients que la partie ne sera pas facile, les Lionceaux ont tenté d'imposer leur jeu avec un milieu de terrain bien orchestré par le capitaine Abdenbi Lahrari. Ce dernier a remplacé Jaouad Akdar, blessé à la cheville droite lors du match contre le Ghana même si les déclarations du médecin de l'équipe nationale avant le match se faisaient rassurantes sur l'état de santé du joueur. Son absence s'est faite cruellement sentir au fil des minutes. En contre-jeu, l'attaquant de pointe ivoirien Koutouan Nantcho Antonin, auteur du but de son équipe contre l'Egypte (1-1), a failli surprendre le portier marocain Yassine El Had à la 16ème minute. Son tir a été renvoyé par le montant droit. Et depuis, les Eléphanteaux se sont montrés de plus en plus menaçants. Pris d'assaut par des adversaires qui gagnaient en confiance, les co-équipiers d'Aït Laarif semblaient désorientés sur le terrain à l'image de Hamza Hamid qui, voulant dégager le ballon suite à une contre-attaque, a même failli surprendre son gardien de but. Ce fut à la 20ème minute une sorte de sonnerie d'alarme de ce qui allait arriver par la suite. Devant l'engagement physique de leurs adversaires, les Lionceaux se sont repliés en défense avec quelques occasions de temps à autre, comme celle, ratée à la 24éme minute par Abdelhak Aît Laarif qui n'a pas su exploiter un mauvais dégagement du gardien adverse Touré Drissa. A la reprise, les Ivoiriens, déterminés plus que jamais à avoir le dernier mot, ont redoublé de punch. Il n'ont d'ailleurs pas mis beaucoup de temps à le montrer. Quatre minutes à peine après le début de la seconde mi-temps, Saki André Michel bombarde la cage de Yassine El Had. Pris de court, les nationaux se sont montrés par la suite incapables de surmonter ce petit but face aux protégés de Mama Ouattara, confiants et homogènes. Fathi Jamal l'a d'ailleurs déclaré : «Les joueurs n'étaient pas appliqués et ont raté beaucoup d'occasions ». Ils ont doublé de nervosité comme le montre l'expulsion de l'attaquant Salaheddine Aqqal, après un deuxième carton jaune. On avait l'impression d'assister au scénario de la Coupe arabe, où les joueurs marocains se sont illustrés par leur indiscipline et manque de fair-play.