Pour leur première sortie en Coupe d'Afrique des Nations juniors qui se tient au Burkina Faso, les Lionceaux de l'Atlas ont fait un match nul face au Ghana (0-0). Le spectacle promettait ce dimanche au stade omni-sports de Bobo Diolasso. Ce premier match du groupe de la mort n'augurait rien de bon pour nos juniors. Un adversaire champion d'Afrique deux fois et vice-champion du monde, et la canicule d'un après-midi africain. «La chaleur a pesé sur le rendement du groupe. Malheureusement, nous devons jouer les deux prochains matches du premier tour à la même heure (16h00). Mais nous allons essayer de nous acclimater», a déclaré l'entraîneur nation, Fathi Jamal. Nos juniors ont passé ce premier obstacle tant bien que mal. Ils ont réussi un nul blanc sans pour autant convaincre. D'entrée de jeu, les deux équipes ne pouvaient échapper au traditionnel quart d'heure d'observation. Un round où la prudence était de mise pour éviter toute surprise. Les Blacks Starlets ne vont toutefois pas tarder à imposer leur rythme, devenant ainsi de plus en plus menaçants. Ils ont profité du manque d'organisation de la sélection nationale juniors durant ces premières minutes de jeu en se montrant les plus forts physiquement. Malgré cette domination, ils n'ont pas réussi à prendre l'avantage. Mise à rude épreuve, la défense marocaine a atténué la fougue des Ghanéens. Passée la demi-heure de jeu, nos juniors ont commencé à retrouver leur confiance, menant des contres rapides, loin cependant d'inquiéter le keeper ghanéen Agyepong Alex. Durant cette première période, les Lionceaux vont subir un coup dur. L'attaquant Khouribgui, Jawad Akadar n'est pas sorti indemne d'un duel l'opposant à un défenseur ghanéen. Le Marocain a été contraint d'abandonner le match et de laisser sa place à l'attaquant wydadi, Omar Bahafid. Ce dernier a raté à la reprise une bonne occasion d'ouvrir la marque. Bien servi par son partenaire Aît Laarif Abdelhak à quatre mètres du gardien ghanéen, Bahafid, pourtant un spécialiste des buts, a perdu l'équilibre et le ballon a été récupéré et éloigné par la défense. Les actions adverses se sont suivies par la suite. A la 73-ème minute, une faute imaginaire sifflée par l'arbitre de la rencontre, le Burkinabais Paré Lassina, inquiéta sérieusement le gardien de but, yassine El Hadd. Le tir de Muntari Sulley Ali, qui évolue en France, a passé heureusement au-dessus de la transversale. Les Ghanéens, beaucoup plus frais physiquement, étaient souvent les premiers à prendre le ballon. Lors du dernier quart d'heure, deux changement ont insufflé un souffle nouveau à la formation de Fathi Jamal. Ismail Badaoui et Kaddioui Idrissi Youssef ont fait leur entrée, mais n'ont pas eu le temps d'agir. Score de la rencontre 0-0. Après le sifflet final, le coach national est resté optimiste. «On a réussi à prendre un point, c'est déjà bien et je souhaite que la suite sera meilleure». Seulement, le périple africain est encore long pour nos juniors. Ils auront à en découdre, mercredi prochain (16h00 locales et GMT) sur cette même pelouse avec un autre adversaire de taille, en l'occurrence la Côte d'Ivoire, l'une des meilleures équipes du continent. La troisième sortie du contingent de Fathi Jamal est programmée le 11 janvier au stade « 4 août» à Ouagadougou contre l'Egypte, à partir de 16h00 également. L'autre rencontre du groupe, qui a opposé les Eléphanteaux aux Pharaons, s'est soldée également sur un nul 1-1. Les Ivoiriens ont pris l'avantage dès la 25ème minute grâce à un but de Koutouan Nantecho Antonin. Ils ont longtemps défendu leur acquis, avant de baisser les bras dans le temps additionnel (90+4) sur un pénalty sifflé par l'arbitre sud-africain Mochubela Walter. Ahmed Fathi a ainsi rétabli la parité pour les Pharaons qui ont longtemps couru derrière ce but égalisateur.