Le secrétaire général de l'union constitutionnelle, Mohamed Abied, tire à boulets rouges sur la majorité. On ne peut amender une charte qui vient d'être adoptée. Entretien. ALM : Quelles sont vos remarques relatives aux discussions sur les prochaines communales ? M. Abied : D'abord, on a essayé de préserver un cadre de concertation dans le but de parvenir à un consensus entre l'ensemble des partis politiques. Malheureusement, ce ne fut pas le cas et on a senti que chaque parti faisait tout pour avoir un plus en sa faveur. Sans prendre en copte ni l'esprit de concertation, encore moins l'intérêt de la nation. Chose que tout le monde doit privilégier. Pour ce qui est des discussions d'ordre technique, on ne peut que regretter l'attitude de certains partis de la majorité qui veulent coûte que coûte amender la charte communale que le parlement vient d'adopter. De deux choses l'une : ou bien ces partis manquent de sérieux dans leur perception des affaires de la cité ou bien ils n'ont pas vraiment saisi les nouveautés de la nouvelle charte qu'ils ont eux même préparées. Quels sont, au juste, vos griefs ? Le plus important consiste en la refonte des listes électorales. Nous avons demandé la refonte totale des listes, mais malheureusement cela n'a été retenu. Le motif des partis de la majorité est que la refonte des listes risque de ne pas connaître un quelconque engouement et le nombre d'inscrits sera très bas. On peut comprendre ce genre d'attitude mais nous croyons que les partis de la majorité sont pour ce statu quo uniquement parce que les listes actuelles les arrangent. On connaît tous les anomalies de ces listes. Elles sont en surbooking, si j'ose parler ainsi. Et pour quel mode de scrutin penchez-vous? Pour nous, le mode de scrutin importe peu. Il faut d'abord avoir des listes saines et valables. Il faut que les partis respectent une charte d'honneur quant au déroulement des opérations à commencer par la refonte des listes. Le mode de scrutin devient secondaire. Mais pour être clair, je dirai qu'au niveau de l'Union constitutionnelle, nous sommes pour un scrutin qui mélange les deux mode. Un scrutin de liste pour certaines villes et un scrutin uninominal à un ou même deux tours pour le reste. Nous pensons surtout aux spécificités du monde rural qui ne peut obéir aux critères du scrutin de liste…