Les solutions de rupture pour la formation professionnelle avancées dans le cadre de la feuille de route de Salaheddine Mezouar portent sur la refonte de la coordination Etat-économie et la mise en place de nouveaux dispositifs de formation pour l'entreprise par l'entreprise. Elu par une grande majorité à la tête de la Confédération générale des entreprises du Maroc, Salaheddine Mezouar hérite aujourd'hui d'une CGEM autonome et indépendante. Un acteur institutionnel qui s'est démarqué ces dernières années aussi bien sur le plan local que régional et s'est imposé comme une force de proposition pour le développement du secteur privé. Le nouvel élan qui sera donné par le binôme Mezouar-Mekouar engagera certes une relance du secteur, mais devra par ailleurs assurer la continuité d'importants chantiers ouverts à l'ère Miriem Bensalah-Chaqroun. Durant ces six dernières années, le patronat a émis des propositions importantes sur les plans fiscal, économique et social. Des actions concrètes ont été menées au profit des PME ainsi que des avancées importantes ont été enregistrées, notamment en ce qui concerne les délais de paiement, les remboursements de la TVA et l'IS progressif. Toutefois des batailles restent à gagner particulièrement au niveau social. La nécessité étant de créer un nouveau contrat social et d'accomplir le travail entamé ces dernières semaines par la présidente sortante auprès des syndicats et des pouvoirs publics. Cette nouvelle configuration telle qu'elle a été pensée par le patronat doit être «complète, inclusive et fondée sur une répartition juste et équilibrée des fruits de la croissance». Une régulation du travail et du dialogue social est envisagée par le nouveau président de la CGEM. La finalité étant de procéder à une actualisation du code du travail et la refonte à terme du «contrat social». Des mesures incitatives, en particulier pour l'emploi des jeunes et des catégories les plus précaires, devraient être prises, sans oublier l'amélioration massive de l'accès des femmes au marché du travail et à l'entrepreneuriat. Le deuxième dossier sur lequel devrait se pencher l'équipe de Salaheddine Mezouar n'est tout autre que le projet de loi sur la formation continue. La CGEM avait engagé récemment un débat décisif auprès des secrétariats généraux des partis et leurs groupes parlementaires respectifs pour introduire des amendements au texte juridique. L'objectif étant d'améliorer la gouvernance de la formation professionnelle et de mobiliser les moyens et ressources nécessaires pour valoriser le capital humain. Rappelons que les solutions de rupture pour la formation professionnelle avancées dans le cadre de la feuille de route de Salaheddine Mezouar portent sur la refonte de la coordination Etat-économie et la mise en place de nouveaux dispositifs de formation pour l'entreprise par l'entreprise. Le renforcement de l'attractivité des territoires est également un défi à relever par le binôme qui préside la CGEM. Des mesures sont prévues par Salaheddine Mezouar visant à tracer un cadre incitatif pour l'investissement régional et à ouvrir le secteur privé à l'économie solidaire. Parmi les actions identifiées pour les régions dans le cadre du programme «Elan pour tous», on énumère la stimulation proactive de l'investissement par la création de meilleures conditions cadres dans les régions, le co-leadership de la CGEM régionale dans la mise en place d'une offre territoriale compétitive ainsi que le recours à des incitations fortes pour l'investissement privé dans les secteurs sociaux au niveau régional.