Selon Salaheddine Mezouar, candidat à la présidence de la CGEM, le retour de la Confédération nationale du tourisme (CNT) au patronat est indispensable. Le secteur du tourisme a mangé son pain noir et il est tant qu'il mange son pain blanc. C'est par ces mots que Salaheddine Mezrouar, candidat à la présidence de la CGEM, a tenu, en fin de semaine, à rassurer les professionnels du tourisme de la destination Marrakech, qui sont venus nombreux pour assister à la troisième escale régionale du binôme Mezouar/Mekouar au Musée Mohammed VI pour la civilisation de l'eau. Selon Mezouar, la Confédération nationale du tourisme (CNT) sera la bienvenue au sein de la CGEM, s'il est élu avec son co-listier Fayçal Mekouar. Rappelons que les élections pour la présidence du patronat auront lieu le 22 mai. Détachée depuis septembre 2007 de la CGEM, la CNT est toujours statutairement rattachée à la confédération des entreprises. À noter que le Conseil d'administration de la CNT a donné son feu vert en mars dernier pour sa réintégration. «Donner la priorité au secteur du tourisme permettra de répondre à la problématique du chômage des jeunes. Aujourd'hui, au lieu d'être à 550.000 emplois dans le tourisme, on aurait dû être à 800.000 pour que ce secteur résorbe au moins 1 à 2 points du chômage», explique Salaheddine Mezouar lors de sa réponse à Abdellatif Kabbaj, président de la CNT qui a exigé de mettre le tourisme en priorité, puisqu'il crée 550.000 emplois grâce à 6.000 entreprises. «Aujourd'hui, il y a une prise de conscience forte que la relance du secteur est irréversible», ajoute Salaheddine Mezouar. Mais pour le binôme Mezouar/Mekouar, «pour que le Maroc soit fort à l'avenir, son secteur privé doit être aussi fort avec une organisation forte». C'est pourquoi, le nouveau modèle économique au Maroc ne peut être construit selon le binôme précité sans le rôle de l'entreprise et le secteur privé qui créent l'emploi et génèrent les investissements. Pour ce faire, le binôme Mezouar/Mekouar propose la création d'un fonds de roulement et de garantie dédié aux entreprises puisque durant les périodes difficiles, l'accès au financement devient également difficile pour les entreprises. En plus, «les délais de paiement sont à l'origine de graves problèmes pour l'équilibre financier des entreprises en plus du remboursement de la TVA afin de réduire le taux de sinistralité des entreprises au Maroc», a estimé Fayçal Mekouar. D'autres dimensions sont importantes, elles sont liées aux relais de croissance, notamment l'économie numérique, verte et bleue en plus de l'économie régionale et l'accompagnement des entreprises par rapport aux marchés extérieurs, notamment africain.