Les 227 immigrants clandestins sauvés samedi au large de l'île de Tenerife (Canaries) ont passé un mois à bord du bateau de pêche qui les a recueillis, vraisemblablement, en Côte d'Ivoire et au Libéria, a indiqué dimanche le délégué du gouvernement espagnol aux Canaries, José Segura. Les 227 immigrants clandestins sauvés samedi au large de l'île de Tenerife (Canaries) ont passé un mois à bord du bateau de pêche qui les a recueillis, vraisemblablement, en Côte d'Ivoire et au Libéria, a indiqué dimanche le délégué du gouvernement espagnol aux Canaries, José Segura. Le responsable espagnol a indiqué, lors d'une conférence de presse que l'on ignore l'origine du bateau de pêche dont les deux commandants de bord, de "race blanche", sont activement recherchés par les services de sécurité après qu'ils ont pris la fuite à bord d'un Zodiac. Les deux membres de l'équipage ont jeté l'ancre samedi à l'aube à quelque 150 mètres au large d'un village de pêcheur au sud-est de l'île de Tenerife, faisant croire aux immigrants infortunés qu'ils allaient chercher de l'aide après une panne des moteurs. Dix des 227 immigrants ont été hospitalisés pour hypothermie alors que les autres ont été internés dans de grandes baraques du ministère de la défense, près de l'aéroport Los Rodeos, en attendant leur interrogatoire et leur transfert dans un centre d'internement pour immigrés. Selon plusieurs observateurs, le durcissement des mesures de contrôle et de vigilance sur les côtes sahariennes marocaines, prises en étroite collaboration entre la Gendarmerie royale et la Garde civile espagnole, ont poussé les mafias de l'immigration à chercher des itinéraires alternatifs au traditionnel Sahara-Canaries. Les patrouilles mixtes maroco-espagnoles et le renforcement des effectifs des forces de sécurité marocaines chargées de la lutte contre l'immigration clandestine dans les provinces du sud ont obligé les mafias du trafic des êtres humains à prendre les pays de l'Afrique de l'Ouest comme nouveaux points de départ vers "l'Eldorado des Canaries", notamment la Côte d'Ivoire, le Sierra-Léone et le Cap Vert. C'est la première embarcation transportant des immigrants clandestins interceptée aux Iles Canaries depuis le début de l'année.