Bank Al-Maghrib le confirme. Le niveau actuel du taux directeur reste inchangé. De ce fait, il sera maintenu à 2,25%. C'est la décision prise par le Conseil de la banque centrale lors de sa réunion trimestrielle tenue mardi 26 septembre à Rabat. Lors de cette rencontre, la troisième de l'année en cours, Bank Al-Maghrib a partagé ses prévisions de croissance pour 2017. La croissance globale devrait s'accélérer à 4,3% d'ici la fin de l'année pour revenir à 3,1% en 2018. L'économie marocaine bénéficiera ainsi en 2017 de la bonne campagne agricole, notamment avec une production céréalière de 96 millions de quintaux. Ainsi, la valeur ajoutée rebondira à 14,7% en 2017 contre une baisse de 12,8%. La valeur ajoutée agricole se situerait, en revanche, autour de 1% en 2018, et ce sous l'hypothèse d'une campagne agricole moyenne. La reprise est également prévue pour les activités non agricoles dont la valeur ajoutée atteindrait les 2,9% contre 2,2% une année auparavant. Elle atteindrait par ailleurs les 3,5% en 2018. S'agissant de l'inflation, Bank Al-Maghrib indique qu'elle a fortement ralenti. Elle est passée de 1,9% au cours des deux premiers mois de l'année pour se situer autour de 0,2% en moyenne sur les six mois qui ont suivi. Ce taux résulte du repli des prix des produits alimentaires à prix volatils. Sur l'année, le taux d'inflation devrait ressortir à 0,6%, selon les prévisions de Bank Al-Maghrib avant de s'accélérer à 1,3% en 2018. S'agissant du déficit du compte courant, La banque central s'attend à une atténuation et ce sur l'hypothèse des dons du Conseil de coopération du Golfe (CCG) de 8 milliards de dirhams. Ainsi, le déficit du compte courant passerait de 4,4% du PIB à 3,9% en 2017. Le déficit budgétaire devrait pour sa part avoisiner les 3,5% du PIB en 2017 et 3,2% en 2018. De même, les réserves de change devraient s'établir à un montant équivalent à 5 mois et 22 jours d'importations de biens et services à fin 2017 et ce sur la base d'une entrée d'investissements directs étrangers équivalent à 3,2% du PIB en 2017. La banque centrale s'attend également à une croissance de 4,5% du crédit bancaire. Ce dernier progresserait de 5% en 2018.