La CEEAC est à l'honneur de la 23ème édition Le Salon international de l'édition et du livre de Casablanca (SIEL) a ouvert ses portes au public le 9 février. L'occasion de visiter le plus grand stand du Salon, celui consacré aux pays de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), invité d'honneur de cette 23ème édition. Distingué par son superficie, son ambiance et son architecture, le grand stand offre aux visiteurs les différentes facettes de la littérature reflétant l'image de ces onze pays. Notre parcours commence par le stand du Gabon. Celui-ci offre à ses visiteurs les dernières tendances de la littérature gabonaise contemporaine. «C'est un honneur pour nous de participer au SIEL pour la deuxième fois. Nous représentons trois maisons d'édition. C'est une occasion pour nous de présenter au public marocain notre culture ainsi que notre pensée», a indiqué Solange Bongo Ayouma, fondatrice et directrice des éditions Amaya au Gabon. Entre romans, nouvelles, fictions, essais et livre jeunesse, le stand donne à voir une publication riche et variée. Le visiteur pourra découvrir, entres autres, une sélection d'œuvres, notamment «Le vieil Arabe et les petites fées» de Larissa Dianga, «Bonbou l'Okapi» de Sophie Ipoto Wanga, le recueil de poème «Rêves Panaché» de Dary Okoumba. «Notre maison d'édition édite des livres de proximité. Ce sont des livres destinés plus au lecteur gabonais», ajoute Solange Bongo Ayouma. L'étape suivante nous emmène au stand de la Guinée Equatoriale. Celui-ci présente trois maisons d'édition. «C'est la première fois que je participe au SIEL et je le trouve merveilleux», indique Ardit Memba, représentant de l'édition MK. Le stand de la Guinée équatoriale offre des publications en langue portugaise. On distingue entres autres «La personna y el Entrors» de Resendo Ela Nsue Mibui, «Mi Vida Por Mi de Pubelo» de Obiang Mbaspogo, «Aluk Fang de Guia» Del Usauarie et «El Travises Mily» de Susmi Obama. «Ce dernier livre aborde l'évolution du mariage en Guinée», explique l'écrivaine Susmi Obama. A l'instar des romans et des recueils de poèmes, le stand de la République Centrafricaine propose, quant à lui, des livres pédagogiques. «C'est la première fois que je me retrouve au SIEL. C'est une occasion de nouer des rencontres et découvrir comment les gens fabriquent leurs œuvres», souligne Mikailou Abasse, chef de production de documents pédagogiques à l'INRAP à Bangui. Et d'ajouter que «malheureusement, nous ne possédons pas de maisons d'édition. Chez nous, on est plus basé sur la littérature orale. Pour éditer, il nous faut plus de moyens financiers. On vit au-dessous et la priorité gagne le terrain. Dans le domaine du livre, nous sommes plus soutenus par l'Unicef et la coopération française». En effet, trois maisons d'édition représentent la République congolaise. Le stand propose des romans, des essais mais également des beaux livres. A découvrir «Les dimanches de Brazza» de Nicolo Tasomi Estemé, «Kiebe-Kiebé», danse initiatique du Congo-Brazzaville. Y figure également «Cœur d'Aryemmeé» de Jean Malonga. Il s'agit du premier roman écrit par un Congolais qui vient d'être réédité. «La plupart de ces œuvres abordent en général des critiques de la politique du pays, des aspirations ou des enchantements», exprime dans ce sens Emilie Moundako Eyala, responsable libraire des éditions «Les Manguiers». Le stand de Sao Tomé et principe donne à voir des publications des écrivains les plus influents dans ce pays. Sur les étagères on peut contempler le recueil de poèmes «A Smbra Do Oka» de Olinda Beja. C'est une œuvre qui a remporté le plus grand prix africain de la langue portugaise. «Ce livre est un cri d'espoir vers le meilleur», indique Olinda Beja, écrivaine, poète et conteuse en indiquant que «notre littérature évoque plus des thèmes liés à l'exploitation, à l'esclavage moderne et au climat équatorial du pays». Notre tour du SIEL s'achève dans le stand du Tchad. Il propose des livres pour enfants, des contes, des proverbes, des légendes, des pièces de théâtre et des recueils de poèmes. «La littérature du Tchad parle plus de la guerre, les traditions anciennes du pays ainsi de la culture du Sahel du Sahara», explique à ce sujet Laring Baou, directeur général des éditions Sao.