La session consacrée à l'examen de la succession de Benkirane a été reportée Après un premier report, le conseil national du Parti de la justice et du développement (PJD) doit avoir lieu les 11 et 12 février prochain. C'est en tout cas l'annonce faite par le président du conseil national du PJD, Saâd Eddine Othmani. La prochaine session du conseil national est très attendue. Elle doit, en effet, marquer le lancement des préparatifs du prochain congrès du parti de la lampe. Un congrès qui doit déboucher sur le renouvellement de la direction du PJD et donc le départ de Abdelilah Benkirane, secrétaire général du PJD depuis 2008. Ce dernier ne pourra pas se présenter de nouveau pour le secrétariat général puisqu'il a déjà effectué deux mandats successifs à la tête de ce parti, soit le seuil maximum autorisé par les statuts en vigueur actuellement au sein du parti de la lampe. C'est en effet une question épineuse à laquelle doivent s'attaquer les PJdistes alors que Benkirane, également chef de gouvernement désigné, est devenu une icône du PJD. C'est la raison pour laquelle le parti avait décidé de repousser son congrès en 2016 pour donner la possibilité à son leader de briguer un nouveau mandat à la tête du gouvernement. Le hic, c'est qu'il y a des divergences au sein de ce parti réputé très discipliné sur la possibilité de prolonger le mandat de Benkirane ou même de revoir les statuts du parti pour lui offrir un troisième mandat à la tête du PJD. Plusieurs figures de ce dernier avaient affirmé que la révision des règlements n'était pas à l'ordre du jour. Alors que le chef de gouvernement n'a pas encore réussi à former autour de lui une majorité gouvernementale solide, la question de sa succession à la tête de son parti se pose avec acuité. Si le premier report du conseil national avait suscité des soupçons sur ses raisons exactes, l'absence d'un ordre du jour pour la prochaine session suscite encore plus d'interrogations. En effet, Othmani s'est contenté dans sa sortie d'affirmer que «l'ordre du jour sera communiqué ultérieurement aux membres du conseil national». Le conseil national du parti fait office d'un parlement et doit donc absolument statuer sur les changements des statuts. Pour rappel, le conseil national avait déjà refusé de donner carte blanche à Benkiran dans le choix des ministrables au sein du PJD. Ce dernier devra prononcer, comme à son accoutumée, une allocution d'ouverture le 11 février prochain. Un mot qui sera très attendu puisque l'actuel secrétaire général pourra évoquer son avenir au sein du parti.