Un conseil national prévu à la mi-janvier en vue du prochain congrès pour élire un nouveau secrétaire général Qui sera le successeur de Abdelilah Benkirane à la tête du Parti de la justice et du développement (PJD) ? Après deux mandats Benkirane devra céder son fauteuil au prochain congrès. Prévu au plus tard l'été 2017, le prochain congrès national du parti de la lampe sera au centre du débat lors de la prochaine session du conseil national du parti. Annoncé pour la deuxième semaine de janvier prochain, le «parlement» du parti présidé par Saâdeddine Othmani devra élire les membres de la commission préparatoire du congrès, apprend-on d'une source au sein de la formation islamiste. Il faut dire que le mandat de l'actuel secrétaire général avait expiré il y a plusieurs mois déjà mais il avait obtenu une prolongation exceptionnelle de la part des instances du PJD. Une prolongation qui devait permettre au chef de gouvernement sortant de rempiler pour un nouveau mandat. C'est désormais chose faite après la nomination de Benkirane pour la formation d'une nouvelle majorité gouvernementale. La succession de ce dernier à la tête du PJD refait donc surface. Même si la liste des candidats ne sera connue qu'à la veille du congrès, certains noms commencent déjà à circuler dans les rangs du parti et sur la scène politique. Il s'agit notamment de l'actuel président du conseil national et ancien secrétaire général du parti, Saâdeddine Othmani. Ce dernier n'avait passé qu'un seul mandat à la tête du parti et conserve une chance de revenir dans ce poste. Le ministre sortant de la justice et des libertés figure également sur la liste. Cela dit, les deux responsables font partie de la première génération des fondateurs du PJD. Ils auront sur leur chemin d'autres noms faisant partie de la deuxième génération des Pjdistes avec à leur tête le ministre sortant de l'équipement, du transport et de la logistique, Aziz Rabbah. Même si l'ancien secrétaire général de la jeunesse du parti observe le silence sur sa potentielle candidature, ses prises de position laissent penser qu'il sera parmi les prétendants. Rabbah s'est fait remarquer par des déclarations ces derniers mois au point d'agacer le chef du parti, Abdelilah Benkirane, contraint de le recadrer en marge d'une activité partisane. Il faut dire que des questions se posent aujourd'hui concernant le rôle qui sera joué par le chef de gouvernement sortant lors de la prochaine étape ainsi que le rôle qui reviendra au futur secrétaire général si Benkirane parvient à former une majorité gouvernementale et devient numéro un de l'Exécutif pour les cinq prochaines années. Même si la procédure de l'élection du secrétaire général au sein du parti de la lampe donne le plein pouvoir au congrès, Benkirane aura intérêt à placer ou du moins à soutenir l'un de ses hommes de confiance à la tête du parti comme Mohamed Yatim ou encore Slimane Omrani. Seul bémol, ces deux noms ne sont pas très populaires parmi les bases du parti. Par ailleurs, selon Abdelhaq Arabi, directeur général du parti, la prochaine session du conseil national du parti devra examiner et adopter le projet du programme annuel du parti ainsi que son projet de budget 2017.