Benkirane dispose d'un quota pour proposer des technocrates et des personnalités étrangères à son parti Le secrétariat général du Parti de la justice et du développement (PJD) a longuement débattu du cas de l'Istiqlal mardi dernier. A l'issue de sa rencontre, la direction du PJD a publié un communiqué qui ne tarissait pas d'éloges à l'égard du parti de l'Istiqlal et des décisions de son conseil national réuni en session extraordinaire quelques jours auparavant. Les Pjdistes ont surtout apprécié la décision du parti de la balance de rejoindre la majorité avec ou sans participation au gouvernement. «Le secrétariat général apprécie fortement la décision du conseil national du parti de l'Istiqlal de rejoindre la majorité au Parlement qu'il soit membre ou non du gouvernement. Ce positionnement ouvre une nouvelle étape pour la création d'un bloc des forces démocratiques face aux différents défis à l'intérieur comme à l'extérieur», lit-on dans le communiqué. Cela dit, le PJD n'a pas adopté une position claire et tranchée quant à la participation ou non au sein du gouvernement laissant la porte ouverte à plusieurs probabilités. Une chose est sûre en tout cas. Le PI devrait recevoir une contrepartie de la part du PJD en échange de son soutien au prochain gouvernement au Parlement. Plusieurs formules circulent sur la scène politique. La première consisterait en la nomination de technocrates proches du parti de l'Istiqlal dans des postes ministériels. En effet, Benkirane dispose d'un quota pour proposer des noms étrangers à son parti pour figurer sur la liste finale des ministrables au nom du PJD dans le prochain gouvernement. Il s'agit d'une possibilité prévue par les statuts du parti de la lampe qui donne au secrétaire général la possibilité de choisir des candidats en dehors de la liste de noms arrêtés par le conseil national du PJD. L'autre formule consisterait à attendre le mi-mandat du prochain gouvernement afin de faire entrer officiellement des ministres istiqlaliens au sein du gouvernement. La direction du PJD espère que d'ici là les veto contre l'Istiqlal auront disparu avec le changement de la direction istiqlalienne au prochain congrès prévu au mois de mars. La polémique sur les propos du secrétaire général de l'Istiqlal, Hamid Chabat, au sujet de la Mauritanie, se serait également fortement atténuée. Il faut dire que la sortie de Chabat au sujet de la frontière historique du Maroc avait provoqué un tollé réduisant fortement les chances de l'Istiqlal de figurer dans la prochaine majorité gouvernementale.