Des sources partisanes affirment que le prochain gouvernement sera plus «compact» que l'équipe sortante La majorité n'est pas encore atteinte mais la bataille fait rage parmi les ministrables. Ceci pose de nouveau la question du nombre des ministères au sein de la prochaine équipe gouvernementale. L'Exécutif sortant ne comptait pas moins de 39 membres avec 25 ministres et 14 ministres délégués. Il faut dire que la moyenne des gouvernements tourne autour de la quarantaine depuis l'expérience du gouvernement de l'alternance à la fin des années 90. Mais aujourd'hui, les choses pourraient bien changer avec la prochaine majorité gouvernementale. Des sources partisanes, notamment au sein du Parti de la justice et du développement (PJD, avancent que le prochain gouvernement sera bien plus «compact» en comparaison avec le gouvernement sortant. Dans les salons, le débat porte même sur la répartition des portefeuilles ministériels entre les trois premiers alliés déclarés pour la formation d'une majorité parlementaire à la Chambre des représentants. Des chiffres commencent même à circuler. Le Parti du progrès et du socialisme (PPS) pourrait bien hériter de deux ministères. Il faut dire que le parti du livre a obtenu à peine 12 députés sur les 395 membres de la première Chambre. Sa participation dans la prochaine majorité est due à son alliance avec le PJD avant les élections législatives du 7 octobre dernier. Dans l'équipe gouvernementale sortante, le PPS était aux commandes de quatre ministères. Quant au parti de l'Istiqlal qui vient de rejoindre à son tour la majorité gouvernementale, son «quota» dans le prochain gouvernement devra tourner autour de 5 portefeuilles ministériels. Il semble que la moitié des futurs sièges gouvernementaux de l'Istiqlal sont déjà promis à des proches de Hamid Chabat, le secrétaire général du parti de la balance. Des noms comme Adil Benhamza et Adil Douiri circulent avec insistance et seraient placés respectivement aux relations avec le Parlement et aux finances. Pour rappel, le parti de l'Istiqlal avait participé au premier gouvernement Benkirane au lendemain des élections législatives anticipées de 2011. A l'époque, le PI avait hérité de six ministères en l'occurrence ceux de l'économie, de l'éducation nationale, de l'énergie et des mines, de l'artisanat ainsi que le ministère délégué aux affaires étrangères. Reste enfin le PJD. Son conseil national qui est l'équivalent du parlement pour le parti vient d'adopter la nouvelle procédure. Le nombre de ministres ne devrait pas dépasser dix dans le prochain gouvernement. Il semblerait même que le secrétaire général du PJD soit décidé à proposer un ou deux noms étrangers au parti pour confirmer son ouverture sur d'autres compétences. Il faut cependant préciser que les concertations des partis politiques devraient porter sur un package qui comprend notamment la présidence de la Chambre des représentants et ses adjoints, la présidences des commissions parlementaires et le cas échéant certains Offices et établissement publics dont la nomination se fait dans le cadre des conseils de gouvernement.