Les résultats économiques des pays africains ne s'affirmeront qu'avec une centralisation des performances des différents pays. La Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA) a affirmé que pour accroître la prospérité économique des pays africains, il importe d'avoir une idée précise des performances des différents pays. Dans son rapport économique sur l'Afrique de cette année, La CEA, dont le siège est à Addis Abeba, a noté une amélioration de l'Indice élargi de la politique économique, cumulant les éléments quantitatifs (politiques budgétaires, monétaires et taux de change) et les résultats des enquêtes d'évaluation de la durabilité. Appliqué à 23 pays, en 2001, l'indice a donné les résultats suivants : 10 pays ont de bonnes politiques, contre sept l'année précédente, neuf ont obtenu une note moyenne et quatre ont été classés comme faibles. L'Afrique du Sud se classe au premier rang devant le Botswana. L'Ethiopie, qui avait un score moyen l'année précédente, a obtenu un bon résultat en 2001. Les indicateurs du développement durable, qui seront présentés dans le rapport « Exploiter les technologies pour le développement durable » de la CEA, reflètent les performances des pays en matière de transformation économique, de renforcement des institutions et de protection de l'environnement. En matière de durabilité générale, l'île Maurice, l'Afrique du Sud et le Botswana se classent aux trois premières places. En revanche, ces pays sont moins performants lorsqu'il est question de durabilité environnementale : sur 38 pays, l'île Maurice figure parmi les trois derniers, tandis que le Botswana est classé à la 33ème place et que l'Afrique du Sud occupe le 17ème rang. Les indicateurs de l'intégration régionale, qui viennent d'être élaborés par la CEA et seront repris dans le rapport «évaluer l'intégration régionale en Afrique », visent à cerner dans quelle mesure les pays africains sont à même de profiter des marchés extérieurs. Ces indicateurs montrent que l'intégration est lente et irrégulière en Afrique. Les échanges commerciaux interrégionaux ne constituent en moyenne que 8% des échanges commerciaux des pays africains.