Le Conseil régional de Casablanca-Settat concrétise ses premières priorités. Il s'agit, en fait, d'améliorer la mobilité de la population de la région où le rural occupe une part de 27%. «Massaleek» est ainsi le premier engagement de Mustapha Bakkoury. Le président de la Région Casablanca-Settat lance officiellement ce programme ayant pour objectif principal le développement des pistes rurales. «De par ce programme, nous contribuerons au désenclavement de la population rurale de la région. Nous déployons tous les efforts afin de mettre en œuvre un levier majeur qui romprait l'isolement des populations rurales et leur garantirait une lutte efficace contre la pauvreté, notamment en créant de l'emploi dans ces zones», explique Mustapha Bakkoury en marge d'une rencontre tenue, mardi 6 septembre, à Casablanca. Le président de la région a, par ailleurs, souligné que «Massaleek» accompagnera l'élan du Programme national de lutte contre les disparités territoriales et sociales dans le monde rural. «Le programme régional de développement des pistes rurales s'inscrit également dans le cadre des orientations royales et répond conformément aux compétences propres de la région telles que définies dans la loi organique 11.114 relative aux régions», indique M. Bakkoury. Un linéaire de plus de 4.500 kilomètres a été repéré dont l'aménagement s'étalera sur une durée de 30 mois. L'objectif est de passer de 47 à 90% de linéaire aménagé à l'horizon 2018. Pour ce faire, un plan d'urgence est désormais mis en œuvre. Il concerne, dans un premier temps, l'aménagement de 400 à 500 kilomètres d'ici la fin de l'année. Le chantier des routes restantes débutera début 2017 pour prendre fin en 2018. «Nous avons défini pour la première phase un budget initial de 80 millions de dirhams. Cette enveloppe sera allouée par le Conseil de la région», indique Mustapha Bakkoury. Le Conseil démarre, en effet, son programme sans attendre les résultats de l'appel à manifestation d'intérêt. Et pour cause, la demande pressante des communes. Ces dernières sont, en revanche, libérées du financement du programme «Massaleek». «La contribution des communes sera limitée à la mobilisation de l'assiette foncière et à son assainissement. Notre démarche s'inscrit dans un souci de dépassement d'un certain nombre de problèmes qui pourraient éventuellement entraver le déroulement dudit programme. Nous ne voulons pas que Massaleek traîne en longueur», apprend-on du président de la Région Casablanca-Settat. Pour rappel, cette Région compte environ 10.000 kilomètres de routes non classées référencées comme pistes publiques dont environ 5.000 kilomètres sont toujours non aménagés. Le plus gros besoin a été identifié dans la province de Settat. Sur l'échelle de priorité arrive Benslimane en seconde position, suivie d'El Jadida, Nouaceur, Sidi Bennour, Berrechid et Mohammedia. Les initiateurs du programme assurent, par ailleurs, que «Massaleek» couvrira la totalité des communes de la région Casablanca-Settat.