Le fait qu'un PJD soit élu à Agadir-Ida Outanane n'est pas fortuit. La capitale du Souss, notamment sa périphérie, est en proie aux problèmes sociaux qui se manifestent dans les bidonvilles. Dans la circonscription d'Agadir-Ida Outanane, le PJD n'a pas réalisé un doublé comme c'est le cas dans nombre de circonscriptions, notamment à Casablanca et Tétouan. À Agadir-ville, l'USFP s'est finalement bien comporté, lui qui avait peur que le parti ne fasse les frais de sa gestion communale. Tête de liste USFP, Abderrazzak Mouissat est arrivé en tête avec 32887 voix sur un total de suffrages exprimés de 103487. Candidat du MP, le deuxième est Brahim Zerkdi, avec 13922 voix, tandis que le représentant islamiste, Driss Jami, a été classé troisième (13526 voix). Le quatrième et dernier siège est revenu au candidat RNI (12209 voix). Ce classement montre que le PJD est passablement implanté à Agadir, qui reste encore fidèle à l'USFP et au MP. Une fidélité qui risque de ne pas être permanente. Le fait qu'un PJD soit élu dans la capitale du Souss n'est pas fortuit. Agadir, notamment sa périphérie, est en proie aux problèmes sociaux qui se manifestent dans les bidonvilles. Une situation qui renseigne sur les défaillances de la gestion communale. Si les choses ne s'améliorent pas, le conseil municipal, à l'issue des prochaines communales, risque fort bien de tomber entre les mains du PJD. Comme un fruit mûr. Ce serait un coup sérieux porté à l'image d'une cité touristique de prestige et par conséquent à la réputation du pays.