Basket-ball. Jeudi prochain, le championnat du monde du basket-ball messieurs débute à Indianapolis. La Yougoslavie veut battre la «dream team» sur son propre terrain. Tenante du titre, la Yougoslavie entamera le championnat du monde de basket-ball, dont le coup d'envoi est prévu jeudi prochain, avec l'ambition de faire tomber l'équipe des Etats-Unis sur son propre sol. Pour remplir à bien sa mission, l'équipe devra compter sur ses joueurs champions d'Europe à Istanbul. Mais aussi sur sa star, Vlade Divac. Après avoir mis un terme à sa carrière internationale, Divac, considéré comme l'une des grandes vedettes européennes dans la NBA, a changé d'avis pour revenir sur sa décision. Le joueur des Sacramento Kings, qui a fait ses débuts dans le NBA aux côtés du roi du basket-ball américain, Magic Johnson, n'a qu'un seul rêve aujourd'hui : vaincre la «dream team». Joueur de classe et expérimenté, Divac est considéré comme l'un des piliers de l'équipe de Yougoslavie. Un des rares joueurs à pouvoir faire la différence à tout moment de la partie. Sérieux concurrents, les Yougoslaves partent avec un léger avantage. Les Américains ne figureront pas en complet. Et pour cause : plusieurs joueurs ont déclaré forfait. Et pas n'importe lesquels : Jason Kid et Ray Allen. À cela il faut ajouter l'absence, entre autres, du géant Shaquille O'neal, Kobe Bryant, Vince Carter. Pour battre «l'équipe de rêve», les Yougoslaves comptent sur d'autres noms: Pedrag Stojakovic, une des meilleures gâchettes de la NBA, et Dejan Bodiroga, le meilleur européen évoluant sur le vieux continent. Stojakovic, coéquipier de Divac, a fait preuve d'un grand talent la saison dernière avec l'équipe de la capitale californienne. Ses tirs à trois, mais aussi à deux points représentent l'un des atouts de l'équipe. Bodiroga, qui a tout remporté avec le club grec de Panathinaïkos Athènes, vient de rejoindre le club espagnol de Barcelone. Surnommé «magic blanc», Bodiroga est un joueur qui sait tout faire. Toutefois, ce trio de choc, Divac-Stojakovic-Bodiroga, ne peut à lui seul faire la différence face aux Américains. La Yougoslavie dispose d'autres éléments de gros calibre : Marko Jaric, Igor Rakocevic, Milos Vujanic, ou encore Predrag Drobnjak, Vlada Radmanovic, Dejan Tomasevic, Milan Gurovic, Vlada Scepanovic, Dragan Tarlac et Dejan Koturovic. Cette armada de joueurs expérimentés et talentueux laisse optimistes et les responsables et le public yougoslaves. Mais l'entraîneur, Svetislav Pesic, tout en restant confiant, affiche une certaine prudence. Car il y a encore du travail à faire, notamment sur le plan défensif. La dernière défaite de la Yougoslavie face à la Russie a montré les limites de l'équipe à ce niveau. La première sortie de la Yougoslavie sera contre l'Angola, avant d'affronter l'Espagne et le Canada.