Dans l'interview de Abassi Madani que nous publions ci-contre, nous ne recherchons pas des motifs de croire en la justesse de notre cause sacrée. Loin de là. Le Sahara est marocain et marocain il restera. L'ex-patron du FIS dissous fait entendre depuis son exil volontaire au Qatar, une voix de bon sens. Et de réalisme. Celle de la marocanité incontestable du Sahara. Dans l'interview de Abassi Madani que nous publions ci-contre, nous ne recherchons pas des motifs de croire en la justesse de notre cause sacrée. Loin de là. Le Sahara est marocain et marocain il restera. L'ex-patron du FIS dissous fait entendre depuis son exil volontaire au Qatar, une voix de bon sens. Et de réalisme. Celle de la marocanité incontestable du Sahara. Tout en attribuant le rôle trouble de l'Algérie sur ce dossier au jeu non moins trouble du colonisateur français et à une partie de la presse algérienne qui alimente la tension entre les deux pays voisins, M. Madani met l'accent sur la fraternité des peuples marocain et algérien. Mais que l'attitude hostile du Palais El Mouradia, qui confine à l'obsession, fait tout pour contrarier, allant jusqu'à refuser la main maintes fois tendue du Royaume pour dépassionner le conflit et construire ensemble un ensemble régional fort et uni. L'Algérie n'est pas dans cette logique, vouant une passion douteuse à son invention ridicule qu'est le polisario. Une invention destinée évidemment à bloquer la marche du pays en misant sur son effondrement économique et social. La position de l'interviewé, qui prend le contre-pied de la thèse officielle d'Alger, est fondée sur la théorie du complot. Une manière de signifier aussi que les responsables algériens ne sont pas maîtres de leurs décisions. C'est son point de vue. En ce qui nous concerne, les Marocains constatent tous les jours que les nouvelles qui viennent d'Alger ne concernent que le Sahara marocain. À croire que cette capitale ne vit que pour et par cette affaire qu'elle prend un plaisir maladif à compliquer davantage par des manœuvres incessantes. Plus grave encore, les responsables algériens tendent à regarder le Maroc et sa vitalité démocratique réelle avec les lunettes de leur pays. Sinon comment expliquer la déclaration récente du ministre algérien des Affaires étrangères qui espère que les autorités marocaines donnent à leur presse l'ordre de cesser ce qu'il a qualifié de campagne “enragée“ contre son pays ? Abdelaziz Belkhadem, dont le propos prête à sourire, croit que les médias marocains ressemblent aux journaux de son pays. Aux bottes. Se déchaînant comme un seul homme contre le Maroc quand ils sont actionnés et arrêtant leur œuvre de dénigrement dès qu'ils sont “débranchés“. Au Maroc, un pays monarchique et fier de l'être, les espaces de liberté ne sont pas factices et la démocratie est en marche. Les journaux sont libres, croient fermement à la justesse de leur cause et n'ont pas besoin de recevoir d'ordre de personne pour la défendre contre ses adversaires. M. Belkhadem, qui méconnaît visiblement les réalités marocaines, est appelé à visiter un peu plus ce Royaume séculaire et enraciné dans l'Histoire pour s'imprégner de ses avancées réalisées en matière de liberté d'expression, d'ouverture et de démocratisation. Cela lui changera certainement les idées à moins qu'il ne soit formaté à la non -reconnaissance des mérites d'un voisin toujours dressé comme un Menhir.